10 questions pour bien choisir son soutien-gorge

Il est essentiel pour maintenir la zone fragile des seins. Or, 7 femmes sur 10 ignorent leur bonne taille de soutien-gorge. Rien d’étonnant quand on sait qu’elle peut varier une demi-douzaine de fois au cours d’une vie.

Au-delà de son rôle esthétique, le soutien-gorge a surtout pour fonction de maintenir les seins qui, pour rappel, ne comportent pas de muscles et constituent une zone fragile. Les entretenir à l’aide de crèmes spécifiques ou les rafermir quotidiennement à l’eau froide n’a aucun sens si le soutien-gorge qu’on porte toute la journée n’assure pas cette fonction élémentaire de maintien. Mais encore faut-il bien le choisir. Pour cela, n’hésitez pas à demander aux vendeuses spécialisées de vous guider dans votre choix. Les conseils d’Anne Van Coppenolle, formatrice en stylisme lingerie chez Vandevelde, la société qui produit les créations de Marie Jo et Prima Donna.

1. Comment déterminer sa taille ?

Tout est dans la mesure. Demandez à la boutique qu’une vendeuse expérimentée mesure votre tour de poitrine ou faites-le chez vous en demandant à votre mari ou une amie de vous aider. Les soutiens-gorge comportent la mention du tour de poitrine (buste), exprimé en chiffres. Expirez et passez le mètre ruban juste sous vos seins, sans serrer. Le nombre de centimètres détermine votre tour de poitrine. Pour estimer la profondeur des bonnets, les créateurs de lingerie se servent de modèles standard avec A, B, C, etc. qui leur donne un ordre de grandeur. Faites prendre cette mesure hors période de règles. En effet, toute variation hormonale peut faire gonfler les seins et vous risquez alors d’acheter une taille au-dessus.

Les tailles belges, françaises et européennes ont chacune leur échelle de mesures. Soyez vigilante. La norme européenne est la plus logique et la plus pratique : un 95 B indique le chiffre exact du tour de poitrine. Pour les marques françaises, par contre, vous devrez ajouter 15 au chiffre mentionné pour vous référer à votre tour de poitrine.

Les tailles vont de 5 cm en 5 cm. Résultat : beaucoup de femmes se situent entre deux tailles. Prenez celle qui se rapproche le plus de votre tour de poitrine. Et n’oubliez pas d’essayer le soutien à chaque nouvel achat, même pour un modèle identique. Votre corps peut avoir changé, le modèle du soutien également, ainsi que le textile utilisé.

2. La taille du bonnet est-elle définie une fois pour toutes ?

Non. Les femmes sont sujettes à des variations de volume, et ce pour toutes sortes de raisons : prise de la pilule contraceptive, suites d’une grossesse, allaitement, ménopause, régimes, éventuelle opération au sein... Les variations peuvent être très importantes. On a vu des femmes passer d’un bonnet A à un F, même si l’évolution est en général plus subtile. C’est donc une bonne idée de mesurer régulièrement votre taille de bonnet. Le fait que votre taille en confection n’ait pas changé au cours des années n’empêche pas que vous puissiez devoir changer de bonnet. Celui-ci varie souvent plus que le tour de poitrine.

3. Quel modèle avec quels vêtements ?

Le soutien-gorge préformé. Si vous portez une robe près du corps, un top ou un T-shirt moulant, le soutien-gorge préformé est tout indiqué pour faire une jolie poitrine ronde. Ce sont des modèles aux bonnets lisses et bien ajustés. Ils conviennent aussi sous vos vêtements de tous les jours.

Le balconnet. Ce modèle laisse le dessus de la poitrine découvert, tout en remontant un peu le creux des seins. Ce qui donne un effet pigeonnant horizontal. Très joli sous un top estival ou avec un décolleté rond ou carré.

Le soutien bandeau. Ce type de soutien sans bretelles convient sous un top à fines bretelles ou un bustier.

Le push-up. Ce modèle donne du volume, remonte et centre la poitrine. Parfait sous une robe ou un top découpés.

Le bustier/body. Il convient tout spécialement sous une tenue ajustée et permet de remodeler la silhouette. Certains bustiers peuvent se porter en guise de top au-dessus d’une jupe ou d’un pantalon. Les bonnets accentuent le décolleté et le dessous du bustier affine la taille, un peu comme les corsets des années 50.

4. Faut-il fermer son soutien au dernier cran ?

C’est vous qui décidez de la manière dont vous fermez votre soutien-gorge. L’important est de ne pas se sentir serrée. Il n’y a pas de règle, même s’il est plus esthétique de fermer les attaches au dernier cran. Cela permet, en effet, de masquer les autres.

5. Comment savoir si les baleines sont bien placées ?

Les armatures apportent un maintien supplémentaire. Elles permettent de sculpter et en quelque sorte d’égaliser les seins. L’intérieur des armatures doit arriver presque au centre de la cage thoracique (l’espace entre les seins). La partie extérieure des baleines doit contourner le buste. Vous pouvez le vérifier en appuyant dessus avec vos doigts : si vous sentez que cela appuie un peu sur les seins, c’est que la taille du soutien est trop petite. Les armatures sont trop grandes si elles pointent en direction de l’aisselle.

6. Peut-on contenir des seins généreux dans des bonnets plus petits si on choisit un tour de poitrine plus grand ?

Beaucoup de femmes espèrent ainsi pouvoir changer de bonnet. Quand elles se rendent compte que les bonnets C qu’elles portent depuis des années ne conviennent plus, elles décident de passer, par exemple, d’un 100 à un 105, au lieu de choisir un bonnet D. Mais le dos, qui est responsable d’un bon maintien, sera trop lâche. Le soutien tombera trop bas devant et remontera dans le dos, d’où un problème de maintien. Pour beaucoup de femmes, changer de bonnet revêt un aspect psychologique, un peu comme renoncer à leur taille 38.

7. Quel soutien de sport choisir ?

Faire du sport sans un soutien-gorge adapté a un effet sur la gravité des seins. Choisir un soutien-gorge de sport bien adapté réduit l’impact des chocs, quelle que soit la taille de la poitrine. Un bon soutien de sport doit maintenir sans comprimer. Choisissez votre modèle selon le sport que vous pratiquez. Pour faire du yoga, du Pilates, du tai chi ou de la gym douce, un modèle racerback ou à bretelles croisées dans le dos suffit. Ou un top avec soutien intégré.

Les adeptes du fitness, du vélo, du ski, ou de la danse opteront pour un modèle spacer, qui soutient deux fois plus qu’un soutien-gorge classique, maintient la poitrine en place, tout en faisant une jolie poitrine ronde.

Pour les sports plus intensifs (jogging, l’équitation, le tennis, le spinning, les sports de ballon...) ou si on a une poitrine généreuse, on se tournera vers un modèle à empiècement avant rehaussé, qui emboîte parfaitement chaque sein et soutient trois fois plus qu’un modèle classique. Attention à la matière : préférez un textile anti-chocs et anti-pression, qui draine la transpiration et garde la peau au sec.

8. Peut-on dormir avec son soutien-gorge ?

Ce n’est pas mauvais mais cela n’a pas de sens. Pendant la nuit, la poitrine n’a pas besoin d’être soutenue. Or, c’est précisément la fonction d’un soutien-gorge. Mais cela peut être plus confortable pour celles qui ont une forte poitrine ou si le médecin le conseille.

9. Comment entretenir correctement sa lingerie ?

Même si certains fabricants ne déconseillent pas le lavage en machine, le lavage à la main reste la meilleure solution. Les bons soutiens-gorge sont sou-vent réalisés dans des matières très fines, comme le lycra, le tulle, la dentelle, etc.

Comme, faute de temps, faire des lessives à la main n’est pas toujours possible, la plupart des soutiens-gorge peuvent être lavés en machine à 30°C. Pour être sûre qu’ils en ressortent intacts, fermez les crochets et placez-les dans un petit sac à part. Ne les lavez jamais avec des vêtements lourds, comme des jeans, par exemple. N’ajoutez ni produit de lavage spécial, ni adoucissant qui risquent d’imprégner les fibres fines et fragiles mais un un produit de lessive classique.

Séchez ensuite votre soutien à plat. N’aplatissez pas vos soutien-gorges préformés et ne les superposez pas dans le tiroir mais rangez-les ouverts. C’est le meilleur moyen d’en préserver la forme et la fonction. La fréquence de lavage de vos soutiens-gorge dépend de vos activités et de vos préférences. Certaines femmes les lavent chaque jour, d’autres tous les trois jours.

10. Quelles sont les solutions en cas de prothèse ?

Pour les femmes qui ont perdu un sein, voire les deux, on trouve désormais toute une gamme de soutiens à prothèse. En apparence, ces modèles ont tout d’un soutien classique mais ils possèdent une ouverture latérale par laquelle on peut insérer la prothèse. L’avantage ? Ils permettent de se sentir à nouveau féminine et peuvent ainsi aider à guérir plus vite. Ils ne frottent pas contre la peau sensibilisée et sont souvent sans coutures.

Saviez-vous que...

  • Un soutien classique compte pas moins de 45 pièces différentes qui jouent chacune un rôle dans le bon maintien de la poitrine. Un véritable puzzle pour les couturières qui travaillent dans les ateliers des producteurs.
  • Presque toutes les femmes ont les seins un peu différents. En général, celui de gauche est plus développé que celui de droite. Cette petite différence est tout à fait normale et se corrige en réglant les bretelles.
  • La taille des bonnets ne cesse d’augmenter et les fortes poitrines sont de plus en plus nombreuses. En dix ans, la taille moyenne des bonnets est passée de B à D. Jusqu’il y a peu, la taille des bonnets allait jusqu’au G, mais il a fallu créer un bonnet K. Cette taille XXXL nous vient de Grande-Bretagne. La déferlante de poitrines généreuses s’explique de diverses façons, l’une d’elles étant l’opération de chirurgie esthétique. Mais on met aussi en cause le rôle de la pollution environnementale, une alimentation trop grasse et l’utilisation croissante des traitements hormonaux. Ce phénomène concerne surtout l’Europe du Nord et de l’Ouest, les pays du sud semblent pour l’instant épargnés.

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