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Télévision: comment avoir un son comme au cinéma

Si les télés proposent des écrans de plus en plus grands, on ne peut pas en dire autant du son qui, lui, reste plutôt rikiki. Voici comment lui donner un sérieux coup de punch !

En plus de proposer une image de qualité toujours meilleure, les nouveaux téléviseurs gagnent sans cesse en taille. Aujourd’hui, une diagonale de 46 pouces (117 cm) n’a plus rien d’exceptionnel. Il en existe désormais qui frôlent la barre des 100 pouces, soit près de 2,5m ! Le plus étonnant, c’est que cette croissance phénoménale s’accompagne d’une cure de minceur qui l’est tout autant. Certains modèles n’avouent qu’un centimètre ou deux d’épaisseur. Et des prototypes permettent d’imaginer qu’on comptera bientôt en millimètres. Le tableau serait presque idyllique si cet amincissement de nos boîtes à images n’avait un impact négatif sur un composant essentiel d’un bon film : le son !

Pas besoin d’avoir suivi une formation d’ingénieur en acoustique pour comprendre qu’un certain volume physique est nécessaire pour générer un son alliant puissance et pureté. Mais lorsqu’on est dans le magasin, on écoute les arguments du vendeur, on admire les détails et la précision de l’image, on est attentif au prix et à la taille de l’écran,... Sans s’interroger quant à la qualité et à la puissance du son. Et lorsqu’on rentre chez soi, c’est souvent la désillusion. Rendons justice aux fabricants de téléviseurs : ils déploient des trésors d’imagination pour atténuer le problème. Les ingénieurs de Philips, Sony, Samsung et consorts se décarcassent (il n’y a pas d’autres mots) pour concevoir les matériaux et les designs les plus efficaces, parallèlement aux logiciels les plus performants. Un effort appréciable. Mais pas forcément suffisant.

Cap sur la barre

Depuis quelques années, on a vu fleurir un nouveau type de produit dans les magasins de matériel audio-vidéo : les barres de son. Conçues spécifiquement pour compenser le manque de puissance audio des téléviseurs à écran plat, elles se présentent généralement sous la forme d’un bloc de 10 à 20cm de haut et de large et dont la longueur correspond plus ou moins à celle de l’appareil. Plusieurs fabricants ont même créé des modèles courbes pour épouser la forme des téléviseurs incurvés. Dans tous les cas, une barre de son regroupe plusieurs haut-parleurs et se positionne généralement sous le téléviseur auquel elle est reliée avec ou sans fil.

Le juste prix

Les prix débutent le plus souvent aux alentours d’une centaine d’euros pour aller bien au-delà des 2.000 € pour les plus performantes. Outre la marque, il y a la qualité des matériaux et de la fabrication, le design, le niveau technologique, la richesse en termes de connectique, la puissance ou encore les fonctions proposées. Certains modèles disposent par exemple d’une station de recharge pour iPhone, d’autres offrent des possibilités de  » multiroom  » et d’autres intègrent ou sont accompagnées par un caisson de basses. Mais la grande tendance apparue ces dernières années, ce sont les barres de son qui ambitionnent de générer des effets  » surround « . L’idée a de quoi séduire : à entendre les concepteurs, ces modèles seraient en mesure de recréer l’ambiance sonore d’une salle de cinéma (avec des  » mouvements  » de sons avant-arrière, gauche-droite et inversement).

Réaliste ? La « Dimension » du spécialiste français Focal, par exemple, apporte une réponse affirmative. Quand on l’écoute, on se surprend parfois à tourner la tête pour trouver l’origine du son, alors que la barre est devant nous, sous le téléviseur. Reste qu’il n’existe probablement aujourd’hui aucune barre de son sur le marché qui soit à même de proposer la qualité d’effets surround que permettent de véritables installations 5.1 (cinq haut-parleurs répartis dans la pièce avec un caisson de basse), 7.1 ou plus encore. Mais bien sûr, ces dernières vont généralement imposer le passage de fils à travers le salon, une séance de calibrage audio, etc. Entre facilité et qualité, il faut choisir... La barre de son a initialement été conçue pour compenser les faiblesses audio des nouveaux téléviseurs ultraminces et elle le fait souvent de manière respectable. Ne lui demandons pas plus.

Par Philippe de Salle

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