Profitez de la vie (et restez maître de votre vessie)

Oui, c’est embêtant : les fuites urinaires peuvent vous faire perdre confiance en vous et même vous empêcher de profiter activement de la vie. Mais ce n’est pas une fatalité : découvrez ce que vous pouvez faire !

Vous n’êtes pas la seule...

Vous n’osez plus participer aux sorties du club de vélo, faire une promenade ou accepter une invitation à dîner de peur qu’une petite fuite vienne tout gâcher ? Il est fort probable que vous vous reconnaissiez dans ces situations. En effet, une femme sur trois de plus de 35 ans et un homme sur quatre de plus de 40 ans sont confrontés à des pertes urinaires involontaires. La peur d’un accident et le comportement d’évitement qui en découle peuvent rendre votre vie beaucoup moins agréable et active... et c’est vraiment dommage.

Parlez-en

C’est curieux, les fuites urinaires sont un problème relativement fréquent, mais rares sont les personnes qui osent en parler. Il existe différentes sortes d’incontinence : en cas d’incontinence à l’effort, la perte urinaire est causée par une pression sur votre vessie, que ce soit en cas de rire ou d’éternuement, pendant le sport ou même pendant les rapports sexuels... Dans 1 cas sur 5, on parle d’incontinence par impériosité : le besoin d’uriner survient subitement et est très difficile à contenir. Vous devez donc aller aux toilettes très souvent, même la nuit. L’incontinence par regorgement est provoquée par une accumulation d’urine dans la vessie liée à un dysfonctionnement de la vessie ou à une faiblesse du muscle vésical. En cas de combinaison entre incontinence à l’effort et par impériosité, on parle d’incontinence mixte.

Vous souffrez d’incontinence ? Parlezen à votre médecin traitant. Il pourra vous aider à déterminer le type d’incontinence concerné. Certains médicaments peuvent avoir un effet sur la fonction urinaire : là aussi, votre médecin pourra vous en dire plus. Et définir avec vous les meilleurs moyens de résoudre le problème. Heureusement, il existe de nombreuses solutions !

1. Manger et boire différemment

Boire moins pour aller moins souvent aux toilettes ? Mauvaise idée. Si vous ne buvez pas assez, votre urine est plus concentrée, ce qui peut irriter votre vessie. De plus, cela augmente le risque d’infections urinaires. Buvez donc jusqu’à 1,5 litre d’eau par jour.

N’oubliez pas de bien boire le matin, et assurez des apports en eau réguliers tout au long de la journée. Vous pouvez boire moins le soir avant d’aller dormir, afin de ne pas devoir vous relever trop souvent pendant la nuit. Si vous buvez moins après le repas du soir, vous réduisez le risque de fuites, à condition de boire suffisamment pendant la journée.

Buvez de préférence de l’eau et faites attention au café, au thé et à l’alcool, car ils ont un effet diurétique. Limitez aussi la consommation de boissons gazeuses, boissons énergétiques ou aliments contenant de la caféine (comme le coca ou le chocolat).

Les édulcorants peuvent aussi avoir un effet stimulant sur votre vessie, ne buvez donc pas trop de boissons light.

Il est possible que vous soyez sensible à certains acides présents dans votre alimentation, qui peuvent irriter votre vessie, comme dans les tomates, certains agrumes ou certaines limonades. Mieux vaut en discuter avec votre médecin traitant afin qu’il identifie les aliments à proscrire et la manière dont vous pouvez éventuellement adapter votre alimentation sans souffrir de carences. Il peut être utile de consigner tous vos passages aux toilettes dans un carnet pour voir quels aliments ont un effet négatif sur vous.

En cas de constipation, évitez de pousser trop fort, car cela contracte encore plus les muscles du plancher pelvien – déjà affaiblis – et peut accentuer le manque de contrôle de votre vessie. Si vous souffrez de constipation, consommez davantage de fibres – sous la forme de fruits et légumes.

Vous avez quelques kilos en trop ? Ce léger surpoids peut engendrer une pression supplémentaire sur la vessie et sur le plancher pelvien. Une perte de poids peut permettre un meilleur fonctionnement du sphincter. Voilà une excellente motivation...

Arrêtez de fumer, car cette mauvaise habitude augmente les risques de fuites urinaires de plus de 30 %.

2. Faites travailler vos muscles !

En renforçant votre périnée et le sphincter de votre vessie, vous aurez un meilleur contrôle urinaire. Vous vous demandez comment faire ?

VOICI L’EXERCICE DE BASE :

Contractez les muscles qui vous permettent de vous retenir d’uriner, comptez jusqu’à 10, et relâchez ensuite en comptant également jusqu’à 10. Répétez l’exercice 10 à 20 fois. Vous avez du mal à sentir les muscles en question ? Commencez par faire l’exercice lorsque vous êtes aux toilettes en train d’uriner.

Vous pouvez faire cet exercice partout et à tout moment. Exercez vos muscles chaque jour, le matin, le midi et le soir pendant 3 à 6 mois. Vous constaterez petit à petit que vous contrôlez mieux votre vessie.

En cas d’incontinence sévère, vous pouvez demander à votre médecin traitant de vous prescrire des séances chez un kinésithérapeute qui vous apprendra des exercices spécifiques et qui vous aidera à les réaliser correctement.

3. Prenez de bonnes pauses pipi

Ne vous retenez pas trop longtemps. Vous avez besoin d’uriner ? Allez aux toilettes et prenez le temps de bien vider votre vessie.

Adoptez une bonne position sur les toilettes : les pieds à plat sur le sol et les jambes légèrement écartées. C’est la meilleure façon de bien vider votre vessie.

Let it flow. Relâchez bien votre plancher pelvien, urinez sans pousser ou sans contracter vos abdominaux. Ne vous pressez pas, prenez votre temps.

4. N’en faites pas un drame...

Et continuez à faire ce que vous aimez. Avec la bonne protection, vous pourrez continuer à rire, à faire du sport et à mener une vie active. Sans stress, sans honte, avec juste une petite protection en plus, vous profiterez tout simplement de la vie. Ne laissez pas les fuites urinaires prendre le dessus !

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