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Marie-Noëlle Keizer lutte contre la déforestation

 » Il y a dix ans, alors que je menais une superbe carrière dans de grandes multinationales, j’ai réfléchi au monde que je laisserai à mon fils de 11 ans et j’ai décidé d’agir « , confie Marie-Noëlle Keizer, d’Overijse. A 46 ans, elle a donc suivi des études en sciences de l’environnement pour cofonder, en 2009, l’asbl WeForest. Objectif : planter des arbres pour stopper le réchauffement climatique.

 » Si, au début, notre projet était considéré utopique, il ne l’est plus. Selon le Giec (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat), il y a deux solutions pour arrêter le réchauffement : sortir de l’énergie fossile et reboiser la planète car les arbres absorbent l’excès de CO2 dans l’atmosphère tout en restaurant le cycle de l’eau. Mes équipes développent les projets au Brésil, en Zambie ou encore en Ethiopie, où je rencontre parfois les ministres pour m’assurer de leur soutien. Nous cherchons toujours de nouveaux partenaires : je contacte des entreprises pour leur expliquer nos actions.

J’adore voir l’enthousiasme briller dans les yeux de mes interlocuteurs ! Une des 300 entreprises avec qui nous travaillons finance, par exemple, la plantation d’un arbre, en Ethiopie, pour chaque séchoir-parapluie vendu : un beau succès. L’asbl compte une vingtaine de membres – des scientifiques et des forestiers – qui encadrent les villageois dans la plantation et l’entretien d’arbres dans les régions où nous sommes actifs. Je suis fière des 20 millions d’arbres déjà plantés (15.000 hectares) ! Une goutte d’eau dans l’océan mais j’y crois... En fait, il faut reboiser l’équivalent des Etats-Unis, soit 10 millions de km2 !

Chaque année, on coupe en forêts l’équivalent de quatre fois la superficie de la Belgique et seulement la moitié est replantée chaque année... J’aimerais conscientiser le plus de personnes possible car il est grand temps d’agir pour limiter les dégâts. Ne rien faire, c’est un peu comme voler la qualité de vie des générations futures... « 

Infos : www.weforest.org

Marie-Noëlle Keizer lutte contre la déforestation
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Jean-Claude Onderbeke est passionné de geocaching

 » A la suite d’une conversation, il y a six ans, avec un collègue qui faisait du geocaching, je me suis lancé dans cette chasse au trésor moderne née aux Etats-Unis en 2000 « , raconte le Namurois Jean-Claude Onderbeke, 51 ans. De fil en aiguille, cet informaticien a cofondé l’association GeoWallons.

 » Equipés de bottines, d’un stylo-bille et d’un smartphone, nous partons quasi tous les week-ends, en couple ou en famille, en promenade à la recherche de trésors dont les coordonnées gps sont référencées sur le site www.geocaching.com. J’explore aussi les environs de mon lieu de travail, à Bruxelles, pendant ma pause de midi. Un jour, nous avons attiré le regard suspicieux de militaires en farfouillant près d’un pot de fleurs d’une terrasse de la Grand-Place mais ils ont vite compris qu’il s’agissait de geocaching !

Jusqu’ici, nous avons trouvé quelque 1.200 caches en Belgique, France et Allemagne. Via l’association, nous organisons des événements, parfois internationaux, durant lesquels on propose des balades, des ateliers, des jeux, etc. J’ai déjà placé moi-même des caches : des vieilles boîtes à films photo, des coffrets métalliques, dans lesquels on glisse souvent un petit cadeau comme un mini jouet, qu’on échange alors contre un autre, et un carnet miniature dans lequel on note notre pseudonyme et la date de notre passage.

Le trésor n’est pas forcément le contenu de la boîte, dissimulée au pied d’un arbre ou encore sous un banc, mais bien la découverte de paysages magnifiques, de lieux moins connus et d’histoires locales, car à côté des coordonnées gps de la cache, il y a souvent des explications sur l’endroit. Cette chasse ludique se décline en différents niveaux de difficulté et aussi en promenades thématiques. Mes préférées étaient celles sur les pharaons à Mariemont et sur Harry Potter près de Wellin. Encore de belles balades au programme puisque la Belgique compte 44.000 caches actives ! « 

Marie-Noëlle Keizer lutte contre la déforestation
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André Desssy est radioamateur

 » Oh, écoutez, on entend un Allemand... tiens, maintenant, un Italien ! « , s’exclame l’ex-instituteur André Dessy, 70 ans, en ajustant méticuleusement les fréquences de son émetteur-récepteur dans la cave de sa maison autour de laquelle il a installé plusieurs antennes. Ce Cinacien (indicatif ON5WX) communique avec le monde entier depuis une trentaine d’années et donne aussi des cours de radioamateurisme.

 » Depuis l’enfance, j’aime chipoter les fils électriques, bricoler, jusqu’à parfois faire sauter les plombs de la maison ! J’ai d’abord fait un peu de C.B. (prononcer cibi pour Citizen Band) avec des copains – le gsm de l’époque ! – avant de suivre des cours de radioamateur et de passer mon examen en 1987. Depuis, je suis devenu président de l’UFRC (Union francophone des radio-clubs) et du radio-club condruzien, où les passionnés se réunissent chaque mois, et je donne des formations au printemps. On peut obtenir une licence de base en 12 h de cours lors desquels j’apprends notamment des notions d’électronique, à mettre un émetteur en service, à monter une antenne et à se conformer à la législation, au niveau de la puissance et des fréquences.

Les candidats, de tous âges, passent ensuite un examen théorique à l’IBPT pour obtenir la licence de base et recevoir un indicatif. Il y a environ 5.000 radioamateurs en Belgique. Depuis ma cave, je lance, quasi quotidiennement, des appels sur différentes fréquences de courte ou longue distance. En fonction des fréquences et des relais, j’entre en communication avec des Américains, des Russes, des Suédois, des Israéliens, des Maltais... C’est génial cet effet de surprise, le hasard de l’interlocuteur, le fait d’échanger sur nos techniques de transmission, sur nos régions, de s’ouvrir à d’autres cultures. Il arrive qu’on se fixe de nouveau rendez-vous sur les ondes, parfois on se rencontre en vrai. Le roi d’Espagne Juan Carlos Ier est aussi radioamateur mais je ne pense pas parvenir un jour à communiquer avec lui ! « 

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