Les écrans, coupables faciles ?

J’ai lu une étude dans la presse disant que les jeunes d’aujourd’huicouraient globalement moins vite que nous à leur âge, c’est-à-dire ily a une cinquantaine d’années. Le coupable, ajoute l’article, est touttrouvé : la sédentarité induite par les écrans. Tous ces  » bidules  » (latablette, le gsm, la télé) incitent les enfants à rester sagement sur leurderrière, alors que nous passions nos après-midis à courir à l’extérieur. L’explication me paraît un peu facile, voire simpliste. En tant quegrand-père de jeunes enfants et parent d’un adolescent, je plaidecoupable : je serais incapable de laisser mes (petits-)enfants courirdans la nature comme je l’ai fait autrefois. A l’époque, je partais pratiquement des journées entières sans que mes parents sachent oùj’étais exactement (seules conditions : être rentré pour les repas etne pas me salir). J’allais à l’école à pied, même si cela revenait à faireune solide trotte quotidiennement. Aujourd’hui, nous transpirons dèsque nous ne savons pas où traîne un de nos marmots et, à voir la filede voitures tous les matins devant l’école toute proche, plus aucunparent ne laisse aller ses enfants en classe per pedes. Peut-être lemonde est-il moins sûr qu’auparavant ? Il n’empêche : ce sont les parents et grands-parents qui, en partie au moins, cloisonnent les plusjeunes.

C.B., Le Roeulx