© FRANK BAHNMULLER

Craquantes, les tempes grises?

Je viens de fêter mes 54 ans et ils ont encore gagné du terrain. Mes premiers cheveux blancs, je m’en souviens très bien, sont apparus sournoisement au détour de la quarantaine. Très discrets dans ma chevelure châtain. Dans un premier temps, ils m’ont même amusé :  » Ben ça alors, j’aurais jamais cru que ça m’arriverait pour de vrai ! « . Le souci, c’est que, depuis, la discrétion ils n’en ont plus rien à faire et que, sans gêne aucune, ils ont envahi mes tempes ! Les bonnes copines, pleines de sollicitude face au mâle vieillissant, me rassurent gentiment  » Un homme aux tempes grises, c’est trop craquant ! « . Euh, bon, d’accord, mais mes cheveux blancs ne vont pas s’arrêter en si bon chemin. Ils vont continuer à conquérir le reste de mon crâne. Que faire ? Me laisser séduire par la teinture à domicile ? Rater mon coup, me retrouver avec des reflets roussâtres et devoir porter une casquette de base-bail pendant quelques semaines ou me raser la tête ? Ou faire confiance à un pro et devoir répéter la manoeuvre tous les quinze jours pour éviter la repousse ? Mmmmmmmh, rien de bien excitant ! D’autant plus que ma barbe de trois jours, elle, est constellée de poils blancs. Et que, un étage plus bas, quelques poils blancs, toujours eux, prennent un malin plaisir à faire coucou dans l’ouverture du col de ma chemise. Ma solution, pour le moment ? Porter les cheveux très courts et éviter de me regarder dans un miroir, parce que, franchement, quand je ne me vois pas, je ne pense pas une seule seconde à leur couleur !

SERGE LVOFF

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