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5 questions au ministre

1 Que faire avec les plus 50 + licenciés qui font de leur mieux pour retrouver du travail mais n’y arrivent pas ?

Le fait qu’un chômeur de longue durée perçoit parfois une pension plus élevée qu’un indépendant ayant travaillé dur toute sa vie a suscité de très nombreuses réactions. Ce n’est pas logique. Le travail doit être récompensé. Ceci dit, tout le monde n’a pas la chance d’être en bonne santé ou de retrouver du travail. Sur ce dernier point, nous avons pris une décision importante : les chômeurs de longue durée de plus de 50 ans ne seront pas pénalisés au moment de la retraite. Par contre, les chômeurs de longue durée de moins de 50 ans toucheront une pension moins élevée que ceux qui ont effectivement travaillé.

2 Si le gouvernement veut récompenser le travail, pourquoi supprimer le bonus pension ?

Le bonus n’était pas souvent appliqué. Les personnes qui entraient en considération devaient commencer par travailler un an sans bonus avant le début du décompte. C’était tout sauf motivant. Par ailleurs, nous nous sommes rendu compte que le bonus profitait essentiellement aux pensions élevées. Je suis favorable à un système plus simple : une prime forfaitaire pour ceux qui continuent à travailler après la date théorique d’une possible retraite anticipée.

3 Ne vaudrait-il pas mieux se baser sur le nombre d’années prestées plutôt que sur l’âge ?

Tel est l’objectif du système de pension à points. C’est simple : comme pour la voiture, il est tenu compte du kilométrage, pas de l’âge. Toutes les années prestées donnent droit à des points pension, des droits à la pension que le travailleur accumule tout au long de sa carrière. Le principe d’unité de carrière a été supprimé. Autrement dit, tous les jours prestés compteront pour le calcul de la pension. Et le décompte ne s’arrêtera pas après 45 ans. C’est une autre façon de récompenser le travail.

4 Faut-il vraiment autant de piliers de la pension ? Ne vaudrait-il pas mieux opter pour un pilier unique ?

La pension légale et la pension complémentaire combinent système de répartition et de capitalisation. Il serait illusoire de croire que la pension légale suffit à maintenir le taux de remplacement des retraites.

Le système repose sur ces deux piliers dans tous les pays. Si 6% de la masse salariale sont affectés à la pension complémentaire, il est possible d’atteindre un taux de remplacement de 80%.

Nous conseillons le troisième pilier – l’épargne pension fiscalement encouragée – mais il est nettement moins solide que les deux autres. Sans oublier d’être propriétaire de son logement.

5 MyPension contribue à une meilleure prise de conscience...

MyPension indique clairement le montant de la pension auquel vous aurez droit. Les simulations permettent de se faire une idée de l’effet d’une cessation d’activité anticipée, de manière à faire les bons choix en toute connaissance de cause. Comme racheter ses années d’études ou non, arrêter de travailler plus tôt ou non.

Vous pourrez bientôt opter pour la pension à mi-temps, un système qui ne changera rien au principe de crédit-temps. À chacun de voir quelle option est financièrement la plus avantageuse.

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