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Un pass pour visiter des musées dans toute la Belgique

Un pass vendu au prix de 50 euros donnera un accès libre à toute une série de musées répartis sur l’ensemble du pays. Ce pass sera disponible dès septembre.

Le détenteur d’un pass pourra visiter autant de fois qu’il le souhaite pendant un an les collections permanentes des musées participants. L’accès aux expositions temporaires sera gratuit ou autorisé moyennant un supplément. A ce jour, une centaine de musées ont affiché leur intention de prendre part au nouveau système. Tous ces musées devraient être accessibles dès septembre.

D’ici-là, une prévente est organisée en ligne à partir de mercredi 9 heures proposant 6.000 pass décorés d’une oeuvre originale imaginée par six artistes: Sanam Khatibi, Jacques Charlier, Vincent Glowinski, Eva Mouton, Rinus Van de Velde et Koen Vanmechelen. Toute personne achetant un tel pass pourra l’utiliser dès le mois de juin auprès d’une quarantaine d’institutions déjà inscrites: 8 en Wallonie, 14 en Flandre et 18 à Bruxelles.

« Il y a un potentiel de 400 musées en Belgique. Nous espérons en accueillir 250 d’ici 5 ans », a expliqué Alexandre Chevalier, administrateur délégué de museumPASSmusées. La liste des musées accessibles via le pass sera actualisée chaque semaine sur internet.

L’exemple belge s’est inspiré d’un système similaire en vigueur depuis plus de trente ans aux Pays-Bas. En 2002, 120.000 pass de ce type étaient en circulation chez nos voisins du nord pour 1,2 million en 2015. En Belgique, les organisateurs tablent sur 50.000 pass vendus la première année (d’ici septembre 2019).

Les personnes en situation de précarité pourront acheter un pass à un tarif préférentiel de 10 euros. Les revenus des museumPASSmusées sont directement reversés aux musées. Pour chaque passage d’un pass, le musée sera rétribué.

« Les coûts fixes des musées seront inchangés malgré une hausse de leur fréquentation », soutient Alexandre Chevalier. « Le pass change la manière de consommer la culture. Le visiteur n’effectuera plus de marathon culturel. Ses visites seront moins longues mais plus fréquentes. Il sera plus attentif aux pièces. Les musées vont probablement devoir s’adapter à cette nouvelle façon de consommer l’art », estime-t-il.

La gestion du projet est assurée par une coopérative à finalité sociale fondée par la section belge francophone du Comité international des musées (ICOM), le Conseil bruxellois des musées et les ASBL Vlaams Museumoverleg et publiq. Un budget de 700.000 euros a été constitué pour lancer l’initiative, soutenue « discrètement et sans interventionnisme » par les ministres de la Culture Sven Gatz (Flandre) et Alda Greoli (Fédération Wallonie-Bruxelles). Ces derniers ont d’ailleurs félicité mardi les organisateurs et rappelé qu’il s’agissait d’une initiative de terrain. « Le terrain apporte parfois de meilleurs résultats qu’en passant par les institutions », a constaté M. Gatz.

La Communauté germanophone a également manifesté son intérêt à l’égard du projet.

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