Un authentique Van Dyck à découvrir à Anvers

C’est l’histoire d’un heureux hasard qui débute en Grande-Bretagne, prend vie dans le train et se termine en beauté à la Maison Rubens d’Anvers !

Le révérend Jamie MacLeod a failli en perdre son col blanc : quand, en 2013, des experts de l’émission télévisée britannique consacrée aux antiquités, Antiques Roadshow, constatent que son tableau acheté 500 euros est un véritable Van Dyck, l’homme d’Eglise comprend que son hésitation a payé ! En effet, Jamie MacLeod recherchait un meuble de bibliothèque quand il fut découragé par le prix élevé de ce dernier, réclamé par le collectionneur particulier. Il s’est alors tourné vers un portrait, dont il admirait surtout le cadre. Tout au plus, pensait-il, la toile est une copie datant du XIXe siècle.

Une valeur estimée à 500.000 euros !

Le tableau est un portrait, ou plus exactement une étude pour une peinture grandeur nature représentant sept échevins bruxellois. Le portrait est celui d’un de ces sept échevins. Un visage qui vaut aujourd’hui 500.000 euros, après avoir été restauré et expertisé ! Le tableau de groupe a été détruit en 1695 au cours d’un bombardement français sur Bruxelles. Aujourd’hui, il ne reste qu’un croquis de la composition ainsi que quatre études des têtes des échevins. Le tableau acquis par le révérend est l’une de ces quatre études, vieille d’environ quatre cents ans. Deux autres se trouvent à l’Ashmolean Museum d’Oxford, tandis que le troisième appartient à un particulier.

L’affaire est conclue dans le train

Mais l’histoire ne s’arrête pas là. En décembre dernier, Ben van Beneden, directeur de la Maison Rubens à Anvers, se trouve dans le train venant de Londres, où il a assisté à la grande vente aux enchères de Noël de Christies et de Sotheby’s. Jamie MacLeod est assis dans le même compartiment. Lui aussi a participé à la vente aux enchères. Les deux hommes sympathisent et avant que le train n’arrive en gare de Bruxelles, le portrait de la main d’Antoine Van Dyck était vendu à la Maison Rubens ! ll peut encore être admiré à Anvers jusqu’au 10 février 2016, avant de partir pour New York où il participera, jusqu’à la mi-juin, à une exposition consacrée au peintre baroque. En attendant, Jamie MacLeod utilisera l’argent de la vente pour restaurer les cloches de son église ...

De verborgen Van Dyck – 400 jaar oud en gloednieuw. Jusqu’au 10/02/2016 à la Maison Rubens à Anvers. Info: www.rubenshuis.be

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