Merveilleuses de Catherine Hermany Vieille

En véritable spécialiste du roman historique, Catherine Hermany-Vieille nous fait revivre l’effervescence et les excès qui ont envahit Paris pendant le Directoire.

Après la terreur, vient le temps de l’insouciance. Les merveilleuses papillonnent et lancent des modes qui font fureur... C’est dans cet univers que badine une certaine Rose Tascher de La Pagerie veuve du vicomte de Beauharnais. Nous découvrons sous un jour étonnant celle que Napoléon appelait tendrement Joséphine.

Elle faisait partie de ces femmes pour qui jouissance et plaisirs faisaient partie de la vie quotidienne. C’est avec désinvolture que les merveilleuses, comme Thérésia Cabarrus, madame de Staël et bien d’autres, traitent les hommes. Elles sont délurées, pleines d’imagination et ne pensent qu’à remplir leurs poches vides. Ces dames portent des robes de linon absolument transparentes et poussent la provocation jusqu’à se peindre les mamelons en rose pour qu’on les voie mieux. Elles ont des bagues à chaque doigts de pieds et s’emballent dans des châles de cachemire qui valent des fortunes. La pauvreté, elles ne connaîtront pas. Elles passent d’un homme à l’autre à partir du moment où il a le pouvoir et les mène par le bout du nez. Conspirations, amours et ambitions s’entrelacent jusqu’au jour où son petit général de mari en aura assez d’être cocufié et exigera de Rose Tascher de La Pagerie une conduite irréprochable car le 18 brumaire annonce déjà l’Empire...
C’est tellement bien écrit qu’on s’y croirait.


Merveilleuses de Catherine Hermany Vieille, éditions Albin Michel, 432 pages.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire