© RÖMISCH-GERMANISCHES MUSEUM, COLOG

Les secrets de beauté des jolies romaines

Comment se maquillaient, se coiffaient, se parfumaient les Romaines, il y a deux mille ans ? Jetons un coup d’oeil dans leur trousse de beauté !

Axée sur l’idéal de beauté féminine dans l’Antiquité romaine, l’exposition « Timeless Beauty » associe des clichés glamour du Belge Marc Lagrange à des citations d’auteurs anciens, principalement des poètes. Pour illustrer la perfection de l’époque, des bustes en marbre, des poupées façon Barbie ou encore des statues de Vénus, déesse de l’amour et de la beauté. Le corps de rêve, c’était le sien ! Alors, pour renforcer leur pouvoir de séduction, les Romaines utilisaient diverses astuces. Dont certains objets présentés ici pour titiller notre imaginaire : barrettes ouvragées, peignes, accessoires d’épilation, bijoux en or, flacons de parfum...

Teint blanc et yeux étincelants

Pour s’approcher de l’idéal de beauté, les femmes utilisaient des poudres et des crèmes fabriquées à partir de matières premières animales, végétales ou minérales. Parmi ces produits cosmétiques, certains étaient toxiques comme ceux à base de blanc de plomb utilisés pour obtenir un teint blanc éclatant.  » Certaines utilisaient même du fumier de crocodile, ce que les hommes trouvaient plutôt saugrenu ! « , précise Patrick Mathei, un des organisateurs de l’exposition. Les yeux devaient être grands et pétillants, avec de longs cils. Selon les textes d’époque, il en existait déjà des faux... La perfection nécessitait aussi une peau douce et lisse. S’épiler se faisait avec de la cire, une pincette, une pierre ponce... Parfois, les poils étaient brûlés à la flamme d’une lampe à huile.

Le respect de l’âge

Nombreuses étaient les femmes angoissées de vieillir : premières rides, cheveux blancs... Comme remèdes, elles avaient évidemment des crèmes, des produits colorants, à base de noix fraîches ou de safran, par exemple, et des perruques. Une coiffure soignée était appréciée car signe de maîtrise de son corps.  » On constate des différences importantes entre les coiffures à chignon sobres du Ier siècle av. J.-C. et celles du IIe siècle apr. J.-C., plus compliquées et tout en hauteur « , poursuit Patrick Mathei. Les femmes de la haute société y consacraient beaucoup de temps et de moyens.  » Ceci dit, on se moquait de celles qui voulaient avoir l’air jeune par tous les moyens ! De nombreux auteurs romains estimaient qu’émoustiller les hommes n’était plus de leur âge « , raconte Patrick Mathei. Les femmes mûres étaient très respectées lorsqu’elles se comportaient en accord avec leur âge.

Belles dents et haleine fraîche

Afin d’avoir les dents blanches et propres, les Romains utilisaient des bâtonnets en os, en bronze ou en argent, et à toutes sortes de poudres. La solution ultime, c’était le dentier ! On masquait la mauvaise haleine à l’aide de pastilles parfumées ou de bains de bouche. On mâchait aussi des feuilles de laurier ou de la cannelle qui remplaçaient, avant l’heure, nos chewing-gums !

Sentir bon

Le parfum rendait aussi les femmes plus attirantes mais certains auteurs antiques parlent de gaspillage car rien n’est plus éphémère qu’une fragrance. La consommation de flacons était largement répandue, même chez les hommes, et permettait d’afficher son statut. Les Romains élaboraient leurs parfums à partir d’huiles végétales, de résines et de substances odorantes florales ou aromatiques : rose, violette, marjolaine, narcisse, myrte, crocus...

Et la morphologie ?

Aux yeux des anciens, une femme maigre était soit malade soit pauvre. Une jolie femme était surtout en bonne santé et fertile. Vous avez des hanches larges et un ventre rondelet ? Oubliez vos complexes : votre corps correspond à l’idéal romain !

« Timeless Beauty », Musée gallo-romain, 15 Kielenstraat, Tongres. Jusqu’au 30/6. Prix: 10 ?. Infos: 012 67 03 30 www.galloromeinsmuseum.be

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