Les oreilles de Buster

Le titre vous paraîtra sans doute un peu étrange mais ce livre vous étonnera par le mystère et l’humour noir qui l’entoure. Dès la première phrase, nous sommes désarçonnés.

« J’avais sept ans quand j’ai décidé de tuer ma mère. Et dix-sept ans quand j’ai finalement mis mon projet à exécution.  »

Avons-nous affaire à un roman policier ? Pas vraiment, nous entrons dans l’univers d’Eva, une petite bonne femme apparemment sans histoire, fraîchement retraitée et folle amoureuse de ses roses  » Peace « . Elle se confie au journal intime offert par sa petite fille, et nous fait partager ses choix, ses hésitations, ses chagrins. On découvre sa mère, une véritable teigne, qui nous montre à quel point, parfois, il vaut mieux ne pas être mère. Nous cheminons avec Eva vers ce qui la conduira irrémédiablement au crime mais lui permettra de se construire, d’aller de l’avant, de mener une belle vie. Tout cela est dit avec beaucoup d’humour, un humour un peu vache qui fait tellement de bien. Maria Ernestam lève un pan sur la société suédoise qui nous semble si parfaite vue de loin mais où il ne fait pas toujours bon vieillir, être étranger ou pas tout à fait comme les autres.

On rit, on est ému.  » Les oreilles de Buster  » vous feront passer un agréable moment de détente mais aussi de réflexion. A lire sans hésiter, c’est plaisant, mordant, revigorant et plein de rebondissements.

Les oreilles de Buster de Maria Ernestam, éditions Gaïa, 414 pages.

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