Le Journal d’un corps de Daniel Pennac

C’est l’histoire d’un gamin mal dans sa peau, mal aimé car sa mère n’arrête pas de lui dire qu’il ne ressemble à rien. Après la plus grosse frayeur de sa vie, le 28 septembre 1936 à l’âge de 13 ans, 1 mois et 8 jours, il décide de commencer un journal intime.

Mais son journal n’est pas comme les autres, lui, ne parlera que des manifestations et des sensations de son corps car les états d’âmes sont hypothétiques et sans importance.
A travers l’histoire de ce corps, 74 ans de vie passent. Ce corps vieillit progressivement, graduellement tant et si bien que sa mort en douceur à l’âge de 87 ans nous surprend.

Cet ouvrage est plein de facéties, de sagesse, d’humour, d’amour. On devient des explorateurs de l’intime à travers un enfant qui n’hésite pas à nous parler de ses crottes de nez, de son corps qui grandit, qui découvre la sexualité, les joies du sport, la maîtrise de soi, les petits bobos, les taches de vieillesse sur les mains, les premiers oublis, la lente dégradation des facultés physiques et mentales. Pennac nous raconte avec enthousiasme, l’aventure de la vie où le temps s’accélère au fur et à mesure que les années passent.

Cela fourmille d’informations sur le corps masculin en particulier, mais bien des aspects sont semblables chez la femme.

Pennac a de très belles phrases qui nous font réfléchir :  » Nous sommes jusqu’au bout l’enfant de notre corps. Un enfant déconcerté.  »

Un livre de toute beauté et d’une grande profondeur même si l’on sourit beaucoup.

Le Journal d’un corps de Daniel Pennac, éditions Gallimard, 394 pages

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire