La croisière s’amuse toujours

Les croisières se déclinent sous tellement de formules, de la croisière farniente au tourisme à visée scientifique... qu’il est impossible de ne pas trouver le voyage de ses rêves. Nous vous donnons toutes les clés pour en profiter à 100 %.

L’histoire des croisières commence avec les grands bateaux à vapeur du début du XXe siècle, dont le Titanic est certainement le plus célèbre. Avant que l’aviation civile ne remporte le succès qu’on lui connaît actuellement, les  » liners  » étaient le seul moyen de se rendre en Amérique depuis l’Europe. Ces géants des mers transportaient des milliers de passagers dans des conditions de confort très différentes. En effet, les passagers des deuxièmes et des troisièmes classes ne bénéficiaient pas des avantages des premières : chambres luxueuses, bars, restaurants et divertissements.

Au début des années 1960, les liaisons aériennes ont commencé à supplanter les croisières transatlantiques. Le secteur a traversé une crise profonde jusqu’à ce que, au début des années 1970, apparaisse le concept de croisière de loisir. C’est le mythique Queen Elisabeth 2, de la compagnie Cunard Lines qui, en 1969, a donné le coup d’envoi de ce genre nouveau. Il a fait sa dernière croisière en 2008, mais une nouvelle version de ce vaisseau de rêve verra le jour en 2011.

Au début des années 1970, de plus en plus de bateaux de croisière ont été mis à flots, portés par le succès de la série américaine La croisière s’amuse. Les croisières étaient synonymes de luxe sur des bateaux équipés de piscines, casinos, théâtres, salles de cinéma, cabines avec vue sur l’océan, et bien d’autres raffinements encore. Une véritable course au gigantisme s’est rapidement imposée. Chaque année, un bateau détenteur d’un nouveau record sort des chantiers navals. En décembre, l’Oasis of the Seas, de la compagnie Royal Caribbean International, a effectué son premier voyage, depuis le chantier naval de Turku, en Finlande, jusqu’en Floride. Il s’agit, pour l’instant, du plus grand bateau de croisière du monde avec une longueur de 360 mètres. Il peut accueillir quelque 8.000 personnes à bord, soit 6.200 passagers et 2.165 membres d’équipage. Le bateau compte 16 ponts et 37 catégories de cabines, dont des  » loft suites  » duplex, avec vue sur l’océan. A bord, les passagers n’ont pas le temps de s’ennuyer car le bateau possède 3 piscines, 24 restaurants et 37 bars, une salle de théâtre de 1.400 places, un sun-deck avec zone enfants, un sauna et des salles de fitness, un casino, une patinoire, un minigolf et un simulateur de surf.

Au centre du navire, on trouve un véritable parc arboré, de la taille d’un terrain de football, qui donne sur un théâtre de plein air. Après le spectacle, les passagers peuvent se promener sur le Boardwalk, qui accueille des manèges et des boutiques. L’Oasis of the Seas est une ville flottante qui a coûté la bagatelle de 940 millions d’euros. A Fort Lauderdale, son port d’attache, il a même fallu construire un tout nouveau terminal capable d’accueillir ce titan des mers.

Pour tous les goûts

En Russie, des croisières (sur des bateaux un peu moins luxueux) relient Moscou et Saint-Pétersbourg, Moscou et Rostov, et Kiev et Istanbul (sur le Dniepr et la mer Noire).

Hors Europe, on peut également trouver quelques croisières fluviales intéressantes. Au Vietnam et au Cambodge, il existe des croisières à bord de beaux bateaux coloniaux sur le Mékong ; en Chine, sur le Yangtzé, ainsi qu’à Bornéo et en Malaisie. Au Brésil, vous pouvez naviguer sur l’Amazone à bord d’un grand bateau de croisière, mais la population locale possède également sa propre flotte, moins luxueuse, bien sûr. Rien ne vous empêche d’opter pour une croisière de cinq jours, de Manaus à Belém, par exemple. Soit vous louez une cabine, soit vous suivez l’exemple de la plupart des Brésiliens : vous vous glissez dans un hamac et vous dormez sur le pont !

Les croisières sur le Nil constituent un cas à part. Ici également, les bateaux de croisière modernes proposent tout le luxe à bord, mais les amateurs d’aventure optent volontiers pour une felouque à bord de laquelle on peut dormir à la belle étoile. Alternative un peu plus confortable : les dahabiyas, des répliques de bateaux à voile du XIXe siècle, ou encore un somptueux bateau à vapeur, comme le SS Sudan, qui semble tout droit sorti de Mort sur le Nil, le célèbre roman d’Agathie Christie.

L’Antarctique : la grande aventure

La croisière s'amuse toujours

Au siècle passé, les voyages en Antarctique étaient uniquement réservés aux scientifiques et aux explorateurs. Mais, ces dix dernières années, les croisières au Pôle Sud séduisent de plus en plus de touristes. Elles restent encore assez chères, comptez au minimum 5.000 euro, mais on voyage dans d’excellentes conditions. Vous pouvez aussi choisir d’embarquer à bord d’un bateau d’expédition, qui offre le même confort qu’un bateau de croisière ordinaire ou d’un brise-glace ou d’un ancien navire d’exploration, transformés pour accueillir de petits groupes de touristes. De quoi vivre l’aventure avec un grand A !

Les ferries de croisière concurrencent les avions

Sur des distances assez longues, afin de concurrencer l’avion, certains ferries commencent à intégrer le concept de croisière. C’est, par exemple, le cas des ferries qui se rendent dans les îles britanniques. Depuis Zeebruges, Norfolkline propose, par exemple, une mini-croisière vers Rosyth, près d’Edinburgh. Vous partez l’après-midi et vous arrivez en Ecosse le lendemain matin. Vous dormez dans une vaste cabine et, le soir, vous savourez un petit apéritif au bar ainsi qu’un repas servi sous la forme de buffet. Après, vous pouvez aller vous divertir au casino ou assister à une séance de cinéma. Avec Irish Ferries, vous partez de Cherbourg ou de Roscoff pour Rosslare. Pendant la traversée, il y a des spectacles live et vous pouvez aller au cinéma, en discothèque et au Mally Malones bar. Après le petit déjeuner, l’Irlande est en vue.

Les cargos : pour les vrais loups de mer

Si vous voulez jouer les loups de mer, vous pouvez traverser l’océan à bord d’un vrai cargo : un bateau porte-conteneurs, un cargo standard ou un vraquier. Vous partez d’Anvers ou de Rotterdam vers 300 ports, répartis dans le monde entier.

A bord d’un tel bateau, vous êtes en mer pendant plusieurs semaines, voire plusieurs mois. Seul un nombre limité de passagers (au maximum une dizaine) peuvent embarquer et on attend de vous que vous vous adaptiez à la vie des marins. Vous vivez pour ainsi dire avec l’équipage.

Les heures de départ peuvent varier fortement, en fonction du chargement et il est aussi parfaitement possible que vous fassiez escale dans un port non prévu lors du départ. Si vous le souhaitez, vous pouvez également débarquer dans un port et y rester un peu plus longtemps, puis attendre le bateau suivant.

Avec cette formule, il faut certes du temps devant soi et ne pas avoir peur de l’aventure mais c’est l’expérience de navigation ultime.

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