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L’exposition « Quand Rodin vivait à Bruxelles » s’ouvre à Saint-Gilles

L’exposition « Quand Rodin vivait à Bruxelles » s’est ouverte mercredi à Saint-Gilles, dans le cadre du centenaire de la mort d’Auguste Rodin (1840-1917). Elle est visible jusqu’au 14 juillet au White Atrium, situé avenue de la Toison d’or.

Des reproductions d’oeuvres du musée Rodin de Paris ainsi que des documents photographiques et historiques sont rassemblés pour l’occasion.

Auguste Rodin s’est installé en Belgique en 1871, à l’âge de 31 ans. Il y resta pendant 6 ans. Il a notamment travaillé avec le sculpteur Albert-Ernest Carrier-Belleuse pour le nouveau Palais de la Bourse à Bruxelles, où il exécuta une frise décorative sur les thèmes de l’industrie, l’agriculture, les arts et les sciences. Il vivait dans une chambre du café-estaminet bruxellois Au Pont Neuf avant de se fixer fin septembre 1871 à Ixelles.

À cette première association succéda celle qu’il entama en 1873 avec le sculpteur Antoine-Joseph Van Rasbourgh. Il réalisa avec lui des travaux de décoration à la nouvelle Bourse de Commerce, puis au Palais royal, au Palais des Académies et au Conservatoire royal de musique. Les artistes ont convenu que leurs productions communes soient attribuées à l’un ou à l’autre, selon leur pays d’origine. Ainsi, derrière la signature de Van Rasbourgh en Belgique, se cache en réalité la patte des deux sculpteurs. C’est en Belgique qu’Auguste Rodin créa en 1877 sa première grande oeuvre, « L’Age d’airain », représentation grandeur nature du jeune soldat Auguste Neyt.

Ce sont les plus belles années de sa vie, comme il l’écrivit ses mémoires. Il disait aimer se promener avec sa compagne Rose Beuret en forêt de Soignes. Il a pris plaisir à sillonner la Belgique, premier pays étranger qu’il lui a été donné de découvrir. Il s’est lié d’amitié avec les artistes Modeste Carlier, Antoine-Félix Bouré, Jules Dillens, Paul de Vigne ou encore Gustave Biot.

De retour en France, Rodin a maintenu des relations suivies avec ses connaissances belges, ce qui lui a valu d’être exposé en 1899 à la maison d’art La Toison d’Or, devenu White Atrium.

Cette exposition est conçue et réalisée par le musée Rodin à Paris et produite par la société White Atrium.

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