7 avril: le premier test à Audenarde

Nous étions 17 pour notre deuxième parcours d’entraînement, ce dimanche 7 avril dans les environs d’Audenarde. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que les pentes des Ardennes flamandes nous en ont fait voir de toutes les couleurs... Un véritable premier test pour le Mont Ventoux !

Dimanche, cela faisait précisément 3 semaines que je n’avais plus enfourché mon vélo. A cause du temps hivernal persistant et de deux déplacements à l’étranger, je n’ai absolument pas respecté mon programme d’entraînement.

J’étais donc bien content de pouvoir participer dimanche matin au deuxième parcours d’entraînement organisé par Sporta (il s’agissait en réalité du troisième, le deuxième ayant été annulé à cause du temps hivernal). A ma plus grande joie, j’y ai vu le même sentiment sur les visages de 16 autres membres présents de notre groupe Plus Magazine. La température extérieure était encore un peu fraîche, mais les premiers rayons de soleil printaniers étaient de la partie et ne nous ont pas quittés de la journée.

Une solide mise-en-bouche

Nous avions opté pour le parcours de 70 kilomètres. Les premiers 33km formaient une boucle au nord d’Audenarde et sont restés en grande partie plats. Le soleil de printemps et le parcours agréable, le long de petites routes calmes, a permis que chacun se sente bien dans sa peau.

Cela a brusquement changé lorsque le parcours nous a ramené vers Audenarde et nous a fait quitter le centre en direction d’Edelare. Nous nous sommes d’un seul coup retrouvés face à un mur escarpé (j’estime que la pente faisait environ 12-13%). Après 300 mètres, la pente s’est assagie, mais la montée s’est encore poursuivie durant un petit kilomètre. J’ai pu réaliser ce tronçon sans mettre pied à terre, mais j’étais sur les rotules. Quelques membres de notre groupe, qui n’avaient pas passé les vitesses à temps, ont dû poser le pied. On peut dire que ce petit tronçon constituait une belle mise-en-bouche...

A partir de cet instant, le parcours n’a cessé de monter et descendre. Les solides grimpettes et les montées moins raides succédaient aux descentes bienvenues (très amusant de se coucher sur le guidon comme un ‘vrai’ coureur aérodynamique, afin de dévaler la pente à toute vitesse...).J’ai quand même dû une fois poser pied à terre avec quelques autres de notre groupe. Je paye ici l’addition de trois semaines d’inactivité et de mon surpoids. Je pèse encore près de 91 kilos et il me faut encore en perdre 5 pour le 22 juin. D’un oeil jaloux, j’ai vu comment notre participante Dominique (petite et à peine 47 kilos) semblait voler sur les pentes.

Super motivés

Après 44 kilomètres, nous avons bénéficié d’une pause plus que bienvenue au ravitaillement. Francis alors décidé de stopper son parcours : il a vu son moniteur cardiaque afficher presque constamment 150 et n’a pas voulu prendre de risque. Il veut maintenant consulter son médecin, car il tient absolument à pouvoir arriver au sommet du Ventoux.

Finalement, j’ai mis 4 heures pour faire les 70 kilomètres. Il n’y a donc pas de quoi crâner au vu de ma vitesse moyenne... Petite consolation : la plupart des membres de notre groupe sont arrivés plus ou moins en même temps. A l’exception de Paul et Jacqui, qui sont arrivés au bout du parcours une vingtaine de minutes plus tôt.

Marina Windhey et son mari sont arrivés une heure plus tard, mais avaient une bonne raison à cela. Le mari de Marina a crevé après 13 kilomètres. Comme le véhicule d’assistance technique était occupé ailleurs, Sporta a finalement envoyé une ambulance pour ramener notre couple au point de départ... avec le vélo posé sur un brancard ! Ils ont alors pu réparer eux-mêmes le pneu avant de se lancer sur la deuxième partie – la plus délicate – du parcours.

A l’arrivée, nous avons réalisé, fatigués mais heureux, que nous avions passé un vrai premier test pour le Mont Ventoux. Et que nous devions dès maintenant nous entraîner davantage. Le parcours nous a encore davantage motivé – pour autant que ce soit possible – à atteindre notre but final. Marina Windhey, dont j’ai déjà parlé, est d’ailleurs un exemple pour nous tous : le regard porté sur ce défi du Ventoux, elle a déjà perdu 10 kilos depuis début janvier ! Respect !

Les outsiders

Respect également pour Chris et Rudi : ils ont décidé de grimper le Mont Ventoux avec les vélos ‘classiques’ qu’ils possèdent, et de ne pas briser leur tirelire pour un vélo de course. Rudi roule avec un vélo de ville, Chris avec un vélo tout-usage. Tous deux ont réussi à suivre le groupe dimanche dernier, même sur les tronçons les plus raides. Et il ne faut pas oublier que c’était la première fois en 30 ans que Rudi roulait sur une distance de 70 km !

Koen et Daniel sont aussi deux autres outsiders de notre groupe. Tous deux ont opté pour un mountain-bike bien équipé. Cela leur confère un léger avantage pour changer de vitesse en montée, mais ils doivent également amener un plus grand poids jusqu’au sommet.

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