Débarrassez-vous des personnes toxiques

Certaines personnes nous stimulent et nous font du bien tandis que d’autres nuisent littéralement à notre bien-être. Pour se dépêtrer de ces relations dites  » toxiques », on peut décider de ne s’entourer que de ceux qui nous veulent « vraiment » du bien ! Et si on essayait ?

Contenu :

– Ils nous empoisonnent l’existence
– Une histoire qui commence bien
– Fuir ou dialoguer ?
– Ecouter sa petite voix intérieure
– L’éternelle victime

– La commère
– Le dénigreur
– Le fauteur de troubles
– L’hypocrite
– Le tyran

Egocentriques, envahissants ou carrément méchants, certains ont le don de nous mettre mal à l’aise. Non seulement ils nous pompent notre temps, notre énergie et notre bonne volonté, mais ils suscitent en nous un tourbillon d’émotions où se mêlent colère, frustration, culpabilité et impuissance. « Ma belle-soeur est une vraie peste, explique Josée. Dès qu’elle ouvre la bouche, c’est pour dénigrer ou critiquer. Elle souligne toujours la faille, quel que soit le sujet ou la personne dont on parle et ne voit jamais l’aspect positif des choses. Au début, ça ne m’affectait pas, puis comme elle blessait tout le monde par ses sarcasmes, elle a fini par faire le vide autour d’elle. Aujourd’hui, ça fait dix ans que je ne vais plus chez mon frère, son mari, et quand je ne peux vraiment pas éviter ma belle-soeur, je me place le plus loin possible de son champ de tir ! »

Ils nous empoisonnent l’existence

Relation « toxique ». C’est ainsi que la psychothérapeute Lilian Glass (*) qualifie le lien particulier qui nous unit à ceux dont la fréquentation nuit à notre bien-être physique et mental. Il peut s’agir d’un collègue de travail, un voisin, un parent, un conjoint, un ami, un client... Pourquoi une relation est-elle « toxique » ? Parce que notre vie peut être littéralement empoisonnée par ceux qui nous rendent la vie dure ! Au passage, une personne toxique pour quelqu’un ne l’est pas nécessairement pour tout le monde. Et même si notre ego en prend un méchant coup, nous-mêmes (eh oui...) pouvons à l’occasion nuire à nos proches par la répétition de paroles ou de gestes blessants.

Votre père ou votre mère vous donnent-ils depuis toujours l’impression que vous n’êtes jamais à la hauteur de leurs attentes ? Vous sentez-vous régulièrement humilié par un patron autoritaire ou un mari dont le sport favori est de recenser vos imperfections ? Une « amie » envahissante passe le plus clair de son temps à parler d’elle, de sa vie, de ses mésaventures, en omettant systématiquement de prendre de vos nouvelles ? Etes-vous incommodé par un voisin qui répand mensonges ou commérages sur les habitants du quartier, dont vous bien sûr ? Si vous avez répondu « oui » à l’une de ces questions, c’est que vous avez été embarqué au moins une fois dans votre vie dans une relation toxique. C’est d’ailleurs normal : nous avons pratiquement tous croisé un jour dans notre vie un être doué pour nous blesser, nous ridiculiser ou nous manipuler.

Retour

Une histoire qui commence bien

Comment reconnaît-on une personnalité toxique ? Parfois, c’est assez facile – certains spécimens comme la voisine acariâtre se repèrent de loin ! -, parfois moins. Subtils, manipulateurs, insistants, les êtres toxiques sont souvent démasqués progressivement car il faut parfois des années avant de comprendre que leur fréquentation ne nous réussit vraiment pas. D’autant plus que ce genre de relation commence souvent par une phase d’attirance et de séduction. « Mon mari a remué ciel et terre pour me séduire, se souvient Sylvie. Il était charmant, toujours aux petits soins... La vie conjugale m’a fait découvrir qu’il piquait des colères monstrueuses, la plupart du temps pour des broutilles. A chaque fois, j’étais dévastée par ses explosions de violence, d’autant qu’il n’hésitait pas à s’en prendre à moi quand nous étions en public. Entre ses crises, il redevenait l’homme élégant et attentionné dont j’étais tombée amoureuse, ce qui explique que j’ai mis 15 ans avant d’admettre qu’il me détruisait. »

« En écoutant d’innombrables témoignages, j’ai découvert qu’il existe vraiment des gens néfastes pour la santé mentale, affective et physique des autres, confirme la thérapeute Lilian Glass. J’en ai vu certains qui n’avaient plus que la peau sur les os à cause d’une relation conjugale destructrice. Ou encore d’autres qui ont dû être hospitalisés pour des ulcères hémorragiques causés par le comportement hostile d’un patron. »

Retour

Fuir ou dialoguer ?

Envahissement, volonté de contrôle, mépris, dénigrement, plaisanteries douteuses, médisances, intimidation et chantage affectif sont quelques-unes des armes utilisées par les personnes malveillantes pour maltraiter leur proie. Pas toujours consciemment d’ailleurs : « Certains n’arrivent à établir un contact avec d’autres que par le biais de la moquerie ou la méchanceté, observe Christiane Rassaert, psychothérapeute spécialisée dans les dépendances affectives. Peut-être parce que quand ils étaient enfants, c’était le seul moyen d’attirer l’attention de leurs parents... Quand on continue à fréquenter quelqu’un qui nous fait du tort, qu’on accepte des choses en niant ses valeurs et ses besoins, on est en plein dans une relation toxique. »

C’est votre cas ? Alors, vous vous demandez peut-être comment échapper à ce genre de relation malsaine ? « Beaucoup de psychologues recommandent de tourner la page et de mettre fin à tout contact avec celui ou celle qui vous fait du tort afin de retrouver votre santé mentale et de pouvoir aller de l’avant, précise Lilian Glass. Même si cette approche peut être efficace pour beaucoup, ce n’est qu’une des façons de réagir face à un être toxique.  »

Il est en effet plus facile de changer de trottoir quand notre voisine détestée se profile au bout de la rue que de couper définitivement les ponts avec son père, sa femme ou un client chicaneur... Si on n’a pas la possibilité ou la volonté de rompre, il faudra dès lors essayer de diminuer sa vulnérabilité en se « blindant » psychologiquement.

Retour

Ecouter sa petite voix intérieure

« Pour sortir d’une relation toxique, il faut commencer par s’interroger sur ses propres valeurs, ses croyances, ses besoins, et se réapproprier toutes ces choses oubliées, souligne Christiane Rassaert. C’est parce qu’ils ne connaissent pas leurs limites que certains ont tant de mal à les faire respecter ! Il faut aussi renforcer sa confiance en soi et son estime personnelle pour arriver à se dire : Je suis quelqu’un de bien et je mérite le respect. Enfin, il faut impérativement apprendre à dire non, car ceux qui ne savent pas dire non sont plus susceptibles que d’autres de se laisser embarquer dans une relation qui ne leur convient pas. Parfois, il peut aussi être utile d’aider celui ou celle qui nous fait du mal à prendre conscience de son comportement. »

Terminons enfin en rappelant que l’intuition, ce très sous-estimé « sixième » sens, est un indicateur souvent fiable de nos états d’âme. « Nous savons d’instinct qui nous aimons et qui nous ne supportons pas », insiste Lilian Glass. Ecouter plus souvent cette petite voix intérieure quand nous tissons des relations sociales nous permettrait de mieux assumer nos antipathies viscérales (« Je n’aime pas les médisants, les râleurs professionnels, les égoïstes, etc. »).

(*) Ces gens qui vous empoisonnent l’existence, par Lilian Glass, éditions Marabout.

Retour

Les profils « toxiques » sont nombreux mais n’ont pas tous le même degré de nocivité. Voici quelques-uns des spécimens les plus courants... A vous de les repérer dans votre entourage !

L’éternelle victime

Au départ, elle séduit parce qu’elle semble apprécier votre compagnie... En réalité, elle a juste besoin d’une oreille car sa vie n’est qu’une longue litanie de malheurs. Egocentrique, plaintive, défaitiste, l’éternelle victime demande beaucoup d’attention et de disponibilité, au point de se montrer intrusive (elle s’impose chez vous). Si vous avez de l’empathie pour autrui et que vous aimez aider vos proches, vous êtes une cible toute désignée pour ce vampire affectif. Attention : l’éternelle victime vous utilise et ne s’intéresse pas vraiment à vous. Dans sa version soft, elle manque de confiance et a besoin du regard d’autrui pour exister. Dans sa version hard, c’est une sangsue qui vous jettera quand elle aura épuisé toutes vos réserves ou trouvé... une autre victime consentante.

Retour

La commère

Curieuse, fouineuse, mèle-tout, la commère est un des personnages les plus colorés et les plus toxiques du spectre relationnel. Comme elle adore colporter des rumeurs, vraies ou fausses, il ne faut jamais lui confier un secret car elle s’empresse de l’éventer à la première occasion. Rien ne lui fait plus plaisir que de rapporter les malheurs des autres . En comparaison, sa vie à elle semble étonnamment calme (elle n’en raconte d’ailleurs rien !). La commère prospère dans les milieux où se joue une intense vie sociale : bureaux, immeubles à appartements, quartiers où tout le monde se connaît (style Desperate housewives). Un conseil : ne croyez pas que vous êtes le (la) seul(e) à profiter de ses « rapports » et ne baissez jamais la garde devant elle !

Retour

Le dénigreur

Redoutable observateur du monde qui l’entoure, le dénigreur passe tout son environnement au scanner. Railler et déprécier ceux qu’il croise sur son chemin est son sport favori. Les gros et les minces, les laids et les beaux, ... personne ne trouve grâce à ses yeux. Condescendant, arrogant, méchant, le dénigreur est quelqu’un qui, paradoxalement, a une piètre opinion de lui-même (mais il ne l’avoue jamais bien sûr). Le seul moyen trouvé par cet anxieux pour se valoriser en société est de rabaisser ou écraser les autres (on se sent plus grand quand les autres sont petits). Son seul problème ? A force de tourner les gens en ridicule, il finit par créer le désert autour de lui.

Retour

Le fauteur de troubles

Aussi mêle-tout et cancanier que la commère, le fauteur de troubles est bien plus dangereux que cette dernière car il prend plaisir à mettre les gens dans l’embarras. Il n’hésite jamais à vous inciter à faire ou dire quelque chose s’il sait que ça peut se retourner contre vous. Au bureau, c’est l’employé qui va diffuser « par erreur » un e-mail reprenant les fiches de salaires des collègues par exemple... Quand il peut manipuler les autres à sa guise, il se sent tout puissant. Parce qu’il n’hésite pas à déformer la vérité et à pousser les autres à la faute, c’est un des profils les plus redoutables.

Retour

L’hypocrite

Pour Lilian Glass, l’hypocrite est le plus dangereux des personnages toxiques car il perpétue « le crime le plus haïssable : la trahison ». Rien n’est plus dévastateur que d’être trompé par une personne en qui on avait pleinement confiance. L’hypocrite est quelqu’un qui vous sourit, joue la familiarité avec vous, fait mine de vous comprendre ou de vous soutenir, mais qui n’hésitera pas à vous marcher sur les pieds pour atteindre ses objectifs. Opportuniste, il retourne sa veste au gré du vent et de ses intérêts. On ne sait jamais ce qu’il pense vraiment mais il en sait beaucoup sur vous.

Retour

Le tyran

Autoritaire, exigeant, versatile, têtu, le tyran aime mener son petit monde à la baguette. Surtout ne faites pas mine de lui résister, la foudre s’abattrait sur vous ! C’est le patron qui bombarde sa secrétaire de demandes (urgentes bien sûr), le chef d’équipe gueulard et injurieux envers ses ouvriers, le père rouge de rage quand un de ses enfants a la témérité de lui tenir tête. Méfiant, le tyran veut tout contrôler autour de lui. Très impopulaire parce que colérique, il tire sa jouissance de voir les autres trembler devant lui.

Retour

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire