Vélo électrique : assurez-vous bien

Faire du vélo, c’est bon pour la santé et pour celle de la planète. Le vélo élec¬trique y ajoute facilité et confort. Mais il roule plus vite qu’un vélo classique et augmente le risque d’accident.

Toujours plus de succès

Un vélo électrique a toutes les caractéristiques d’un vélo classique. Il faut toujours pédaler... mais un moteur électrique prend en charge une partie de l’effort nécessaire pour avancer. Le marché belge propose deux types de vélos avec assistance d’un moteur électrique :

  • les vélos à assistance électrique équipés d’un moteur de 500 watts maximum et qui peuvent atteindre les 25 km/h
  • les vélos à assistance électrique équipés d’un moteur de 1.000 watts maximum et qui peuvent atteindre les 45 km/h

C’est un marché en pleine expansion. Selon une enquête réalisée par Velofollies, le plus grand salon cycliste du Benelux, il s’est vendu pratiquement autant de vélos que de voitures en 2014 en Belgique. Et, avec une hausse de 33,9%, c’est le vélo à assistance électrique qui prend résolument la tête du peloton, loin devant les mountainbikes (+12,4%), les vélos de ville (+11,4%) et les vélos de course (+10,6%).

Facile... et sûr ?

Un vélo à assistance électrique donne rapidement un sentiment de confort et de sécurité. Mais, à pédalage égal, on roule considérablement plus vite qu’avec un vélo classique. Un vélo électrique est plus lourd. Et la combinaison vitesse – poids augmente forcément la distance nécessaire pour s’arrêter. On a d’ailleurs enregistré 23% d’accidents en plus entre mi-2013 et mi-2014. Une hausse qui serait en bonne partie imputable aux VAE.

Les assureurs ne s’y sont pas trompés et assurent différemment les vélos électriques selon la vitesse qu’ils peuvent atteindre :

  • si le vélo électrique ne permet pas d’avancer sans pédaler, ne dépasse pas les 25 km/h que la puissance du moteur est de 250 watt maximum, c’est l’assurance familiale qui couvre la responsabilité civile de cycliste
  • si le vélo est équipé d’un moteur permettant d’avancer sans pédaler et peut atteindre les 45 km/h maximum, il est assimilé à un cyclomoteur de classe B. Il doit être homologué et immatriculé. Son propriétaire doit détenir un permis de conduire de type AM (examen théorique + pratique) et souscrire une assurance responsabilité civile pour véhicule à moteur.

Mieux comprendre les risques

 » Les vélos électriques peuvent s’avérer dangereux tant pour les cyclistes que pour ceux qui les côtoient dans la circulation en raison de leur vitesse (jusqu’à 25 ou 45 km/h selon les modèles)  » conclut une récente étude du Bureau suisse de Prévention des Accidents (BPA ) relayée par l’institut belge pour la sécurité routière (IBSR) dans sa revue Via Secura. Les cyclistes eux-mêmes sous-estiment le risque et les autres usagers ont du mal à apprécier la vitesse réelle des vélos électriques. Pour aider les uns et les autres à mieux appréhender les nouveaux risques liés aux vélos électriques, le BPA a organisé une campagne « Slow down. Take it easy »: l’ange Franky Slow Down. Une brochure et des vidéos rassemblent tous les bons conseils pour permettre « le pédalage assisté en toute sécurité », pour les adultes comme pour les enfants. On peut les consulter sur www.bfu.ch.

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