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Un profil de risque pour les assurés

A partir de janvier 2014, les assureurs et les courtiers devront, eux aussi, dresser un profil de risque de leurs (futurs) assurés.

Dans les banques depuis 2007

La MiFiD (Markets in Financial Instruments Directive) est une directive européenne qui entrée en vigueur le 1er novembre 2007 dans toute l’Union Européenne et donc, aussi en Belgique. Un de ses principaux objectifs est d’harmoniser la législation relative aux investissements dans tous les Etats membres de l’UE. Avec en point de mire, une meilleure protection de l’investisseur et une plus grande transparence de l’information sur les produits d’investissement de la banque. Le législateur européen impose notamment aux banques de tenir compte, lorsqu’elles vous conseillent, de votre situation financière, de votre expérience des investissements, de vos objectifs pour vos placements et de votre attitude face au risque.

Concrètement, vous devez, en tant que client, répondre à un questionnaire qui permet à votre banquier de déterminer votre profil de risque : de (très) défensif (vous ne souhaitez prendre (quasi) aucun risque et vous privilégiez avant tout la sécurité pour vos avoirs) et à (très) dynamique (adepte avant tout d’un rendement élevé, vous êtes prêt à prendre des risques et vous investissez (beaucoup) en actions.

Votre banquier doit adapter ses conseils à votre profil de risque. Il n’est plus question pour lui de vous recommander les produits financiers les plus rémunérateurs pour lui. Il ne peut vous conseiller que des produits qui correspondent à votre profil de risque. Si, par exemple, vous avez un profil  » défensif « , votre banquier ne peut vous proposer que des produits de placement qui offrent une protection du capital. Sauf si vous prenez vous-même l’initiative d’un placement (un peu) plus risqué.

Pour les assureurs en 2014

Actuellement, ce principe de précaution ne s’applique pas aux assureurs. Supposons que, pour la banque, vous soyez un investisseur de type défensif. De son côté, rien n’interdit à votre assureur/courtier de vous proposer une assurance vie  » branche 23 « dont les primes sont investies dans un fonds de placement, c’est-à-dire un mélange d’actions, d’obligations, d’immobilier et autres titres. Votre capital va donc fluctuer en fonction des fonds choisis et vous risquez même de le perdre.Alors qu’une assurance vie  » branche 21  » vous conviendrait mieux en raison de ses deux grands atouts : un rendement fixe et la garantie du capital.

Nouveau ! Une loi a été votée pour étendre aux assureurs l’obligation de dresser un profil de leurs assurés et leur offrir ainsi une meilleure protection. Les assureurs devront donc mettre en place de nouvelles procédures pour établir ces profils. Les banquiers qui proposent aussi des produits d’assurance pourront, eux, utiliser les profils qu’ils ont déjà établis pour les produits bancaires. L’arrêté d’exécution est en préparation afin que ces nouvelles règles puissent être d’application dès janvier 2014.

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