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Sondage exclusif: Epargner et organiser sa succession

Pour ses 25 ans, Plus Magazine a mené un grand sondage sur l’épargne et la planification successorale auprès de 2.474 personnes dont 92,5% de 50+.

En Belgique, 240 milliards d’euros sont stockés uniquement sur les comptes d’épargne. L’épargne, le Belge a cela dans le sang ! Crise ou pas, il nous faut mettre quelque argent de côté ou du moins essayer. Mais pourquoi ? Comment ? Au-delà du constat purement financier d’un argent massivement accumulé, nous sommes allés à la rencontre de vos motivations, de vos projets, de vos convictions.

Comment épargnez-vous ? Régulièrement ? Quand c’est possible ?

Pour quoi et/ou pour qui épargnez-vous ? Pour vous, plus tard ? Pour vos (petits-)enfants ?

Vous demandez-vous comment vous pourriez transmettre au mieux vos avoirs aux générations suivantes. Il existe certainement des technique qui coûtent moins cher en impôts et autres taxes que d’autres.

Le sondage de Plus Magazine apportent les réponses à toutes ces questions. Avec des surprises à la clé.

1. QUEL EPARGNANT ETES-VOUS ?

66% des répondants veulent un rendement (annuel) fixe, connu d’avance !

Sans surprise, ce sont majoritairement les femmes qui misent sur la sécurité : 73% contre 56% des hommes qui, eux, sont plus nombreux à souhaiter que les prestations de leur argent compensent au moins l’inflation.

53% épargnent autant qu’avant la crise

Plus de la moitié des répondants disent épargner autant qu’avant la crise, dont 51% de pensionnés. Mais à ces résultats, il faut ajouter que 22% épargnent moins et que 1 personne sur 10 déclare ne plus pouvoir épargner depuis le début de la crise économique en 2008.

43% des flamands et34% des francophones épargnent pour pouvoir faire face à des jours plus difficiles.

Le but premier de notre épargne (avec 52%) est de financer le coût de nos vieux jours et disposer d’une réserve pour les périodes plus difficiles. Epargner pour les (petits-)enfants ne vient qu’en 4e position avec 31%.

35% des Flamands tiennent compte, pour leur épargne, du fait qu’ils pourraient vivre très vieux contre 12% seulement de francophones.

Le nombre de centenaires est en constante augmentation en Belgique et, pour la première fois dans un sondage, nous avons posé la question  » Tenez-vous compte dans votre épargne du fait que vous pourriez devenir très âgé « . Les réponses témoignent d’ une forte différence entre flamands et francophones : les néerlandophones sont beaucoup plus nombreux (35%) que les francophones (12%) à intégrer dans leur épargne le fait qu’ils pourraient vivre très vieux.

Epargnants wallons, épargnants flamands

On note une différence significative entre Wallons et Flamands en ce sens que les flamands tiennent bien davantage compte dans leur épargne de la possibilité d’atteindre un très grand âge. Le Wallon se constitue un capital pour être sûr de s’en sortir plus tard. Le Flamand aussi, mais il veut en outre disposer d’une réserve supplémentaire et, si possible, laisser quelque chose aux enfants. Que les Flamands se montrent aujourd’hui plus prévoyants que les Wallons peut s’expliquer par le fait que la crise n’est réellement ressentie en Flandre que récemment. Mais on peut aussi trouver une explication dans l’histoire, comme l’explique Guido Fonteyn, journaliste et écrivain néerlandophone :

 » ... Pour explique que, dans leur globalité et malgré des différences internes, les Flamands épargnent plus que les Wallons, il faut remonter au XIXe siècle pour en trouver l’explication plutôt que de la chercher dans des événements récents comme la fermeture de Ford-Genk. Cela tient bien moins à la nature même d’un peuple qu’à l’existence d’une mémoire collective inconsciente...  »

45% estiment que l’argent épargné pour les (petits-)enfants doit servir à leur donner un coup de pouce au départ de leur vie.

1 sur 3 ne pose pas de conditions quant à l’utilisation de l’argent. Le financement d’un projet constitue aussi une bonne raison d’aider financièrement les (petits-) enfants. Surtout pour les indépendants et les professions libérales.

2. COMMENT TRANSMETTEZ-VOUS VOS BIENS ?

43% des 60+ s’occupent déjà très concrètement de leur planification successorale ou pensent à le faire très prochainement.

Les Belges pensent de plus en plus tôt aux meilleures manières de transmettre leurs biens aux générations suivantes. Avant, on commençait à organiser sa succession vers 60, 70 ans tandis que maintenant, c’est déjà vers 50 ans, voire plus jeune.

35% des répondants ayant entre 50 et 59 ans pensent à une planification successorale, sans pour autant passer à l’action tout de suite. 43% des 60+ planifient concrètement leur succession ou pensent le faire très prochainement.

88% déclarent avoir une (très) bonne connaissance de la technique de la donation.

Quand on parle de transmission des biens aux générations suivantes, trois techniques sont généralement bien connues : la donation, le testament et le contrat de mariage.

83% préfèrent faire une donation de leur vivant !

La donation gagne sur deux tableaux : comme technique de transmission et parce qu’elle est financièrement intéressante en raison des droits de donation réduits qu’elle exige en ligne directe.

91% des personnes interrogées estiment que le partenaire survivant ne doit pas payer de droits de succession sur la maison familiale !

Les droits de succession perçus sont ressentis comme les plus injustes. Tout particulièrement les droits de succession perçus sur la maison familiale. Et notre sondage indique aussi très clairement (63% des répondants) que nous souhaitons disposer de plus de liberté quand il s’agit de décider à qui iront nos biens. Avec un autre fait remarquable : 18% des personnes interrogées estiment même qu’il devrait être légalement possible de déshériter complètement ses enfants.

Retrouvez tous les détails de ce grand sondage exclusif dans Plus Magazine de juin. Avec les commentaires et les conseils de spécialistes.

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