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Le coût du vieillissement n’est pas sous contrôle

Le Comité d’étude sur le vieillissement a, avec le Ministre des pensions, Vincent Van Quickenborne, présenté ses nouvelles perspectives. Et elles ne sont guère réjouissantes. Deux économistes proposent une série de pistes dans leur nouveau livre pour échapper à l’oeil du cyclone.

Le rapport annuel du Comité d’étude sur le vieillissement (un organe au sein du Conseil supérieur des Finances) indique que les dépenses sociales vont augmenter énormément d’ ici 2060 en raison du vieillissement de la population.

Et une constatation s’impose en même temps : la Belgique n’a pas sous contrôle ses dépenses liées au vieillissement. Toute la génération des baby-boomers s’approche de la pension, accroissant énormément les charges des pensions. Et l’on n’a pas (suffisamment) anticipé. « Il n’y a pas d’épargne, ou alors très peu « , affirment les économistes Koen Schoors et Gert Peersman. Leur nouveau livre  » De perfecte storm  » (éditions Borgerhoff &Lamberigt) propose une série de pistes pour éviter la tempête.

Nos systèmes de pensions et de soins de santé sont basés sur le principe de la répartition. Les jeunes (en bonne santé) d’aujourd’hui paient pour les personnes âgées et les personnes nécessitant des soins. Les problème est qu’il y a toujours moins de jeunes épaules pour supporter le poids du groupe de personnes vieillissantes ou en moins bonne santé. A terme, ce n’est pas tenable. D’autant que, si l’âge légal de la pension est de 65 ans, l’âge effectif de prise de la pension se situe quelques anné « es avant.

Selon les auteurs, la génération du baby-boom puisera en moyenne 60.000 ? de plus sous forme de pensions et de soins de santé qu’elle n’a apporté (via les cotisations sur salaire). Ttrandis que ce sera l’inverse pour la jeune génération. Outre le drame financier, un conflit des générations n’est pas inimaginable.

Des solutions qui font mal

Les deux économistes du nord du pays, Koen Schoors et Gert Peersman, proposent les (douloureuses) solutions suivantes pour sortir de l’impasse :

– Supprimer la prépension et de la pension anticipée. D’ici 2016, l’âge sera porté à 62 ans mais les deux économistes estiment que la mesure est insuffisante.

– Faire passer l’âge légal de la pension à 67 ans : l’âge de la pension devrait être couplé à l’espérance de vie. Selon les auteurs, le gouvernement doit encourager les entreprises à engager ou garder au travail les travailleurs plus âgés.

– Abaisser les charges sur le travail

– Augmenter la TVA

– Augmenter les taxes sur le capital.

Des réformes

Il est évident pour le Ministre des pensions, Vincent Van Quickenborne, que les réformes déjà effectuées ne sont qu’un premier pas et que d’autres doivent suivre. Il veut d’abord se concentrer sur la prépension plutôt que sur l’âge légal de la pension. Car, selon lui,  » Le problème ne se situe pas au niveau de 65+, mais bien chez les 55-65 ans « .

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