La seconde résidence fiscalement mieux traitée que la première

Le fiscaliste Jef Wellens s’est livré à un calcul aux résultats étonnants : en Flandre, on bénéficie d’une plus grande déduction pour l’emprunt destiné à l’achat d’une seconde résidence !

Dans un calcul publié ce 9 mars par De Standaard, le fiscaliste Jef Wellens (Wolters Kluwer et Taxworld.be) démontre que l’emprunt destiné à l’achat d’une seconde résidence bénéficie d’un traitement fiscal plus avantageux que celui de la première. C’est en tout cas ce qui se passe en Flandre où le bonus logement (la déduction fiscale accordée pour l’emprunt qui finance l’habitation unique) a été sévèrement revu à la baisse pour tous les nouveaux emprunts souscrits après le 1er janvier 2015.

Cette situation inédite s’explique par le fait que la déduction pour une première et unique habitation – le bonus logement – est devenu une matière régionale depuis le 1er juillet 2014. La déduction pour une seconde résidence (qui ne sert pas de résidence principale) est restée une matière fédérale. Et le fédéral est plus généreux que le régional.

Première habitation : une matière régionale

L’emprunt hypothécaire qui finance l’achat d’une première et unique habitation donne droit – dans les trois régions – à un avantage fiscal appelé bonus logement. Sur base de ses nouvelles compétences, la Flandre a décidé de raboter sérieusement ce bonus logement. Avec comme résultat, en Flandre, le contribuable voit son avantage fiscal réduit de 330 ? par rapport à la Wallonie et de 490 ? par rapport à la région de Bruxelles-Capitale.

Seconde résidence : une matière fédérale

Si on emprunte pour acheter une seconde résidence, on n’a évidemment pas droit au bonus logement mais le remboursement du capital donne droit à la réduction d’impôt fédérale pour l’épargne à long terme. Et on peut par ailleurs déduire les intérêts payés sur cet emprunt. Au final, ces avantages fiscaux s’avèrent plus élevés que le bonus logement régional.

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