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L’absentéisme chronique en Belgique surtout dû au cancer et aux troubles mentaux

Le cancer et les troubles mentaux figurent parmi les principaux motifs d’absentéisme chronique en Belgique, ressort-il d’une étude du groupe de services RH Acerta et d’IDEWE, l’un des plus importants services externes de prévention et de protection au travail du pays.

La probabilité qu’un travailleur reprenne effectivement le travail après une maladie de longue durée diminue à mesure que la durée de l’absence augmente. Celle que des personnes absentes plus de trois mois du travail y retournent est inférieure à 50%, constate l’étude. Il n’y a en outre plus qu’une chance sur cinq que quelqu’un malade plus d’un an retourne travailler.

Les courtes absences sont surtout dues aux maladies infectieuses et aux affections des voies respiratoires. Les absences de longue durée (plus longues que trois mois) sont principalement causées par des cancers, des tumeurs et des troubles mentaux. « 69% des épisodes d’absentéisme à la suite d’un cancer ou d’une tumeur durent plus de trois mois, contre 53% pour les maladies mentales. Les affections du système circulatoire, à savoir les troubles cardiaques et vasculaires, suivent en troisième position (42%)« .

La peur du retour

Selon Lode Godderis, professeur à la KU Leuven et chercheur auprès du groupe IDEWE, si peu de personnes en maladie de longue durée reprennent leur activité professionnelle, c’est parce qu’elles éprouvent souvent des difficultés lors de leur retour. « En raison de l’affection, mais également à cause d’une incertitude croissante et d’une peur du retour. La probabilité de reprendre le travail diminue selon la durée de l’incapacité« , explique-t-elle.

Quatre travailleurs sur cinq absents plus de six semaines demandent un soutien lors de la reprise du travail. « Dès lors, il s’avère crucial que ces personnes obtiennent suffisamment d’aide pour pouvoir recommencer à travailler. Il est préférable que ce soutien débute entre le 1er et le 3e mois d’absence, pour répondre rapidement au besoin d’assistance et éviter l’évolution vers la phase chronique« , plaide Lode Godderis. IDEWE estime que le soutien se révèle le plus nécessaire pour les troubles mentaux et les affections locomotrices. Pour ces personnes, le risque d’évoluer vers la maladie de longue durée est le plus élevé. (Belga)

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