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Assurance hospitalisation via son travail: ce qu’il faut savoir

Si on est assuré via son employeur, on peut souscrire une police d’attente pour limiter les frais plus tard. Mais le bon réflexe, c’est analyser et comparer !

Si on a une assurance hospitalisation via son travail, il y a quatre questions à se poser quand on approche de l’âge de la pension.

  • Puis-je poursuivre à titre individuel le contrat que j’ai via mon employeur?
  • Dois-je remplir un questionnaire médical ?
  • Y a-t-il un stage d’attente ?
  • Combien coûtera une couverture identique ?

Une prime plus élevée

A la première question – puis-je poursuivre à titre individuel le contrat que j’ai via mon employeur ? -, la réponse est simple : oui, depuis 2009, on a le droit de poursuivre à titre individuel la police souscrite par l’employeur si on a été assuré via la police collective pendant les deux dernières années sans interruption. Il n’y a pas de questionnaire médical à remplir ni de stage d’attente. Même si l’état de santé de l’assuré se dégrade pendant la période où il est assuré via son travail, l’assureur ne peut pas y trouver motif pour réduire la couverture ou augmenter la prime.

L’employeur doit faire savoir à l’employé qu’il peut poursuivre la police à titre individuel dans les 30 jours après qu’il n’est plus couvert par la police collective. L’employé dispose à son tour de 30 jours (qui peuvent être prolongés de 30 jours) pour faire savoir s’il continue le contrat ou non. L’assureur, lui, dispose de 15 jours pour faire une proposition d’assurance et l’employé a à nouveau 30 jours pour accepter la proposition ou non. La couverture sera semblable à celle de la police collective (donc pas nécessairement identique) mais elle coûtera nettement plus cher. Ce peut être le triple à partir de 65 ans ! Parce qu’on ne bénéficie plus du tarif de groupe.

La police d’attente

Pour limiter le montant de la prime, on peut souscrire une police d’attente qu’on peut voir comme un contrat supplémentaire au contrat qu’on a via son employeur. Le but est de fixer un âge de souscription pour qu’au moment où on prendra l’assurance hospitalisation à titre individuel, on paye une prime calculée sur base de l’âge que l’on avait au moment où on a souscrit la police d’attente. Un exemple: on souscrit une police d’attente à 55 ans. On prend sa pension à 65 ans. Pendant 10 ans, on paie une prime pour la police d’attente et au moment où on prend sa pension, on paie au tarif prévu pour quelqu’un qui souscrit à 55 ans. Certaines polices d’attente remboursent en outre ce qui n’est pas couvert par l’assureur de l’employeur.

Chez l’assureur de l’employeur, chez son propre assureur ou sa mutualité

L’employeur doit être informé de l’existence d’une police d’attente. Mais la loi ne dit pas explicitement quand il doit être informé. On peut souscrire une police d’attente chez l’assureur de l’employeur s’il en propose une. S’il n’en propose pas et qu’on souscrit sa police d’attente chez un autre assureur, il faut remplir un questionnaire médical. Il faut aussi savoir que toutes les compagnies d’assurances n’en proposent pas. Chez AG Insurance, DKV et KBC, on peut souscrire une police d’attente même si l’employeur n’est pas assuré chez eux. Chez Axa et Ethias, on ne peut souscrire une police d’attente que si l’employeur est déjà assuré là.

Autre possibilité : l’employeur propose une assurance hospitalisation alors qu’on a déjà une police individuelle auprès du même assureur. On peut convertir la police individuelle en police d’attente. La prime sera moindre puisque la police d’attente tient compte du fait qu’on est assuré via l’employeur. Au moment de la pension, on peut à nouveau activer la police individuelle au tarif prévu pour l’âge qu’on avait quand on a souscrit la police d’attente. L’activation doit se faire dans les 30 jours.

On peut aussi souscrire une police d’attente auprès de certaines mutualités. A l’âge de la pension, la police d’attente est convertie en une véritable assurance hospitalisation avec prime fixée selon l’âge d’affiliation.

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