Des grands-parents institutionnalisés

Drôle de monde, où on cherche à institutionnaliser de plus en plus le rôle de grand-parent. Résumons : aujourd’hui, un seul salaire par foyer ne suffit plus et de jeunes parents sont pratiquement obligés de travailler tous les deux. Au final, avec les trajets vers le travail, vers l’école, les activités sportives auxquelles il faut nécessairement inscrire leurs enfants (mais on n’ose plus les laisser y aller seuls à pied, que ce soit à l’école ou au terrain de football), les courses, les activités sociales (car à 35 ans il faut continuer à sortir comme à 20 ans, quand ce ne sont pas des week-ends complets entre amis), on se retrouve avec des parents complètement dépassés. La nouvelle mode, c’est le burn-out parental, ça me fait doucement marrer. Alors, pour s’en sortir, on fait appel aux grands-parents qui ne peuvent décidément pas profiter de la vie après s’être évertués à élever leurs enfants. Et voilà qu’on veut leur accorder le congé parental, histoire de leur forcer un peu plus la main. Ça ne va pas, la tête ? Seule exception valable à mes yeux : les familles monoparentales, où une pauvre fille se fait par exemple abandonner par le père de ses enfants. Là, oui, je considère qu’une aide des grands-parents devrait pouvoir être aménagée et subsidiée.

B.B., Waterloo

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