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La radio fait sa révolution numérique

La FM qui nous berce les oreilles depuis plus de cinquante ans cède progressivement la place à une nouvelle norme numérique, le DAB+.

Technologiquement, la télévision est en constante évolution. Au cours des trente dernières années, on est passé du tube cathodique à l’écran plat, du format 4:3 au 16:9, de la définition standard à la HD et maintenant à l’UHD (4K). La radio, elle, suit un autre parcours, plus stable. Depuis les années 60, qu’on soit dans son salon ou en voiture, il y a la FM. Et (presque) rien que la FM. Caractéristiques : une bonne qualité audio, éventuellement en stéréo, et des appareils disponibles pour tous les budgets. Quand elle avait débarqué en Belgique, certains l’avaient vue comme une révolution. En fait de révolution, c’était plutôt l’aboutissement d’un long accouchement. L’origine de la radio FM remonte en effet à 1933 ! Et en 2019, la FM est toujours la technologie de radiodiffusion la plus exploitée dans le monde. Mais même dans un secteur aussi stable que la radio, rien n’est éternel. Et face à cette vieille dame de 86 ans, une nouvelle technologie ambitionne de prendre le pouvoir. Son nom? DAB+.

Le  » Digital Audio Broadcasting  » (ou radiodiffusion numérique) est né en Europe dans les années 80 et a débuté commercialement au milieu des années 90. Ses atouts sont de taille : un son proche de celui d’un CD, la diffusion de davantage de stations, un signal stable lors d’une exploitation mobile (par exemple en voiture), l’absence de bruit de fond, la possibilité d’associer à un programme des données textuelles ou graphiques bien plus riches que celles permises actuellement par le RDS, une recherche des stations par nom et plus par fréquence, un système moins énergivore... Sur papier, c’est séduisant. D’autant que, comme aujourd’hui avec la FM, son écoute est gratuite. Pourtant, cela fait un quart de siècle que le système cherche à convaincre et que sa popularité ne croît que petit à petit. Les raisons sont multiples.

La radio DAB Pure Evoke H3.
La radio DAB Pure Evoke H3.

Au départ, il y a l’éternel problème de l’oeuf et de la poule : pourquoi les stations de radio devraient-elles investir dans cette nouvelle technologie si les consommateurs ne sont pas équipés d’appareils aptes à capter les programmes ? Et pourquoi le public devrait-il acheter un poste de radio compatible DAB+ s’ils n’ont rien à écouter? Un bon moment, chacun s’est donc renvoyé la balle. Et puis, progressivement, les choses se sont mises en place.

La bande FM est saturée

Du côté des grandes stations de radio, on a progressivement senti l’urgence. Avec une bande FM saturée, la création de nouvelles chaînes tenait de l’impossible. Or, aujourd’hui, on est loin de l’époque où chacun se retrouvait derrière une poignée de stations. L’heure est à la diversification. Il faut pouvoir offrir une programmation pour telle tranche d’âge, une autre pour les amateurs d’un style musical précis, une troisième à destination d’une catégorie de la population... La solution passe par le numérique, par le DAB. Car il y a d’abord eu le DAB et, maintenant, le DAB+.

Sans trop entrer dans des considérations techniques, le second est plus performant que le premier et a d’ailleurs été unanimement adopté en Belgique. En outre, au niveau européen, il a été décrété que toutes les automobiles mises sur le marché à partir de 2021 devront impérativement inclure un récepteur capable de recevoir et de reproduire les programmes radio diffusés en radio numérique terrestre. L’année dernière, 1 voiture sur 3 était déjà équipée d’un autoradio DAB+.

Et à la maison ou en déplacement ? Panasonic, Philips, Sony ou encore Yamaha proposent de nombreux types – portables, de salon ou embarqués – de récepteurs à la fois FM et DAB+. Et puis, face à la timidité initiale des grands labels, certains fabricants se sont spécialisés dans la technologie. C’est le cas des Britanniques de Pure : presque tous leurs appareils sont DAB+. En tous les cas, selon la marque et le modèle, les prix débutent vers les 35€.

La mini-chaîne hifi Yamaha PianoCraft MCR N470D.
La mini-chaîne hifi Yamaha PianoCraft MCR N470D.

Demain...

Pas besoin d’être Madame Soleil pour prédire l’avenir : à terme, la FM semble condamnée à disparaître. Cela se fera au cours des prochaines années, pays par pays, chacun à son rythme. Rassurez-vous, la Belgique ne devrait pas figurer parmi les plus expéditifs. Tout le contraire de la Norvège qui, depuis un an déjà, a mis un point final aux radiodiffusions en FM. Une voie royale s’ouvre-t-elle donc pour le DAB+ ? Pas tout à fait. Du côté des stations qui émettent aujourd’hui en FM, la perception est très différente selon qu’elle vient d’un grand groupe national ou d’une petite radio locale. Le premier y voit une opportunité d’élargir son influence en multipliant les programmes ciblés. La seconde y identifie une menace quant à son existence. La technologie DAB+ n’est en effet pas adaptée au développement d’une couverture sur une zone très délimitée. Et beaucoup de stations locales n’ont pas les moyens ni l’ambition de chercher à s’étendre sur une région plus vaste. Alors, le DAB+ va-t-il tuer ces petites radios ? Pas forcément. C’est qu’à côté du DAB+, les radios internet (web radios) gagnent sans cesse en popularité. Leurs handicaps : une connexion Wi-Fi ou 4G est nécessaire pour les capter, leur qualité sonore est très variable et le risque existe que certaines deviennent payantes. Par contre, elles ont l’avantage d’une audience potentielle planétaire.

Difficile, dans ces conditions, de dire de quoi demain sera fait. Par prudence, si vous devez prochainement investir dans une radio ou un autoradio, mieux vaut en tout cas choisir un modèle qui soit aussi DAB+. La situation est moins floue s’il s’agit d’écouter une radio internet : un ordinateur, une tablette ou un smartphone suffit.

Le gadget du mois

La radio fait sa révolution numérique

Au cours de sa première utilisation, l’aspirateur automatique i7 de iRobot parcourt la surface des pièces pour en générer la cartographie sur une app (smartphone ou tablette). A partir de ce tracé, il suffit d’indiquer ce qui est la salle à manger, la cuisine, etc. Ensuite, on demande au robot de nettoyer ici ou là. En cliquant sur le nom de la pièce ou même en donnant un ordre vocal si vous disposez déjà de Google Assistant ou d’Amazon Alexa. Cela, c’est pour l’iRobot i7 (environ 900€), probablement le meilleur aspirateur robot actuel. Mais il en existe une version encore supérieure. L’i7+ (1.200€) est fourni avec une base qui, chaque fois que le robot viendra recharger sa batterie, va en aspirer le lot de poussières et miettes. Le tout sera stocké dans un sac hermétique qu’il ne faudra remplacer qu’au bout d’une trentaine de séances.

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