© Getty Images/iStockphoto

Une réalité plutôt virtuelle, augmentée ou au naturel ?

Ce que vous voyez autour de vous, c’est la réalité. Et puis, il y a celle que vous pouvez voir en enfilant un casque contenant un ou des écrans vidéos.

Ouvrez les yeux et regardez autour de vous : ce que vous voyez, c’est la réalité. Qu’elle vous plaise ou pas, rien ne vous oblige à vous y confiner en permanence. Certains s’évadent avec la lecture ou la méditation, d’autres en parcourant le monde valise à la main, d’autres encore avec des substances pas toujours licites. Et puis, il y a les systèmes de réalité virtuelle (VR pour  » Virtual Reality « ). Il en existe toute une série, mais leur principe est le même : l’utilisateur enfile un casque contenant un ou des écrans vidéo. Tel des lunettes de protection, il dispose d’un design et de matériaux assurant son herméticité. Pas de panique, vous ne risquez rien : il s’agit seulement d’éviter que l’oeil reste en contact avec son environnement réel. Il faut s’immerger dans un autre monde! Il est rendu visible par les écrans qui vont afficher des images. Un peu comme les View-Master d’antan mais en considérant ces derniers comme de la préhistoire. Car ici, on ne parle pas de parcourir une succession de photos fixes, mais de profiter d’une immersion visuelle à 360 ° – parfois aussi sonore – dans un cadre réel ou imaginaire, recréé par la magie de l’informatique, et ce, sans quitter le lieu où l’on est. Imaginons que, confortablement installé dans votre salon, vous observez la tour Eiffel sur l’écran du casque. En levant la tête, vous apercevez les étages supérieurs de l’édifice et puis son sommet. Comme vous le feriez si vous étiez physiquement à Paris.

IKEA propose
IKEA propose  » d’essayer  » des meubles dans son intérieur.

Ostende dans votre canapé

Autre exemple : supposons que les images diffusées soient celles de la mer du Nord. Devant vous, les vagues. Vous tournez la tête vers la gauche et voyez un brise-lames. À droite, la minque d’Ostende. Vous pivotez et découvrez les buildings qui bordent la reine des plages, ses restaurants, ses boutiques. Voilà pour l’idée de base de la réalité virtuelle. Bien sûr, l’impact de l’expérience peut varier très largement selon la qualité et la sophistication du contenu. Certains concepts permettent de se déplacer dans le monde virtuel voire d’y interagir avec des objets ou des personnes. Les secteurs d’application sont multiples : le jeu vidéo, mais aussi le tourisme et la culture (parcourir les galeries du Prado de Madrid sans quitter son salon et en bénéficiant d’un guide audio...), l’immobilier (un candidat propriétaire peut se promener dans sa future maison... pas encore construite), la sécurité, le cinéma, la médecine (traitement de phobies), l’armée et la police (entraînement dans des conditions fictives), etc.

Le système oculus propose une expérience de base pour 220€.
Le système oculus propose une expérience de base pour 220€.

Une expérience unique

Le premier système de réalité virtuelle grand public aurait été créé voici près de cinquante ans. Mais c’est seulement au cours des dernières années que la technologie est arrivée à maturité. Elle touche à de multiples aspects : la qualité des écrans, la puissance des processeurs, le poids et la portabilité des casques, l’intérêt et la richesse des contenus proposés, la résolution des images... À ce stade, pour profiter chez soi d’une expérience sommaire (très en retrait par rapport aux possibilités des systèmes les plus à la pointe), on peut suggérer l’Oculus Go (environ 220€). Les amateurs de jeux vidéo, eux, n’hésiteront pas à aller à Mouscron où vient d’ouvrir l’Arena 42 qui serait  » le plus grand parc de réalité virtuelle d’Europe « .

Les Pokémons, un exemple de réalité augmentée.
Les Pokémons, un exemple de réalité augmentée.

Un simple smartphone suffit

Si les systèmes de VR immergent l’utilisateur dans un environnement différent, la réalité augmentée (AR pour  » Augmented Reality « ) superpose des éléments virtuels – en deux ou en trois dimensions – aux images réelles. Ici, pas de casque. On prend son smartphone (ou une tablette) dont on active la fonction photo et l’intelligence artificielle de l’appareil – combinée à des technologies de géolocalisation – va lui indiquer où vous êtes et reconnaître ce que vous visualisez. Imaginons que vous soyez devant l’Atomium : en surimpression du monument, l’écran affichera par exemple par qui il a été conçu, ce qu’il représente, etc. Autre usage, bien concret : le Samsung Galaxy S9 permet d’obtenir la traduction de la carte d’un restaurant à l’étranger. Il suffit de diriger l’objectif photo du smartphone sur le menu. Pratique ! Vous vous souvenez du phénomène Pokémon Go ? C’était aussi une utilisation de la réalité augmentée. Dans un autre domaine, l’application Ikea Place montre ce que donnerait dans votre intérieur actuel un ou plusieurs meubles du fabricant suédois. Les possibilités sont presque infinies. Beaucoup d’entre elles devraient progressivement s’imposer dans de multiples aspects de notre vie quotidienne. Apple est l’une des entreprises les plus motivées par le concept :  » La réalité augmentée, c’est un nouveau mode d’utilisation de la technologie qui transforme votre façon de travailler, d’apprendre, de jouer et de vous connecter avec le monde environnant « .

La réalité des chiffres

Qu’il s’agisse de réalité virtuelle ou augmentée, les deux formules ont la cote. Selon IDC, les ventes mondiales combinées totaliseront 12,4 millions d’unités au terme de cette année, une croissance de 48,5 % par rapport à 2017. Et ce n’est qu’un début: pour 2022, le bureau d’études table sur près de 70 millions de pièces. Cette vague nous touchera tous. Associée au développement des systèmes d’intelligence artificielle et à l’arrivée de la 5G, elle va fondamentalement impacter notre quotidien.

Le gadget du mois

Une réalité plutôt virtuelle, augmentée ou au naturel ?

Ces dernières années, on a vu de nombreux fabricants s’affronter sur le terrain des casques d’écoute à réduction de bruit Le principe ? L’objet est doté d’un ou plusieurs micros qui analysent et mesurent le son ambiant avant d’en recréer une image négative afin de  » gommer  » ces sons non désirés. Ainsi, le porteur du casque est moins – ou plus du tout – dérangé par le ronronnement du moteur de l’avion, celui des machines aux alentours, etc. Avec son nouveau WH-1000XM3, Sony perfectionne le concept : l’appareil est plus léger, réduit une beaucoup plus large fréquence de bruit et améliore le rendu audio. Dans cette gamme de prix (380€), il n’existe pas mieux aujourd’hui.

Contenu partenaire