New Suzuki Jimny – La gueule de l’emploi

Avec son look de dur à cuire, le nouveau Suzuki Jimny montre qu’il reste un vrai tout-terrain, capable de continuer à avancer loin du bitume longtemps après que tous les SUV aient renoncé.

N’ayant que faire des préoccupations de luxe et de confort des SUV et pseudo tout-terrain qui foisonnent sur le marché, le Jimny cultive sa simplicité. Plus anguleux que le précédent modèle, il se profile comme un clin d’oeil aux racines de la lignée. Le nouvel habitacle se marie bien à cette simplicité des traits, avec des lignes claires, une grosse poignée de maintien sur le meuble de bord que seuls les  » vrais  » ont encore, et un pare-brise très vertical pour assurer une excellente visibilité. Et si les vis apparentes et les plastiques de moindre qualité seraient des défauts rédhibitoires sur d’autres véhicules, ils n’apportent que plus de charme au côté basique du Jimny.

S’il est loin d’être un SUV, le nouveau modèle n’en sacrifie pas pour autant l’équipement et le confort. En témoigne l’écran tactile au sommet de la console centrale (de série sur la finition la plus huppée GLX) pour piloter un système multimédia de bon aloi. De même, on trouve désormais une climatisation automatique à commande électronique, un volant multifonction et même un dispositif de reconnaissance des panneaux de limitations de vitesse ! Côté sécurité, notons la présence de l’aide au freinage d’urgence automatique et de l’assistant au maintien de voie, entre autres. Le nouveau Jimny étant plus court de 5 cm que son devancier, point de miracle en matière d’espace à bord. Toutefois, l’habitacle est assez vaste pour quatre occupants. Mais il faudra replier la banquette (50-50) pour profiter d’un coffre digne de ce nom. 377 litres, c’est toujours ça...

Passe-partout

Le Jimny est toujours construit sur un châssis en échelle, avec essieux rigides et suspension à ressorts hélicoïdaux. Tout cela est un peu technique, mais sachez qu’il s’agit de la manière la plus basique de construire une voiture ; la plus solide et la plus efficace en tout-terrain aussi. Un petit levier placé entre les sièges permet de passer de deux à quatre roues motrices, et d’enclencher la gamme de vitesses courtes pour transférer plus de couple aux roues en franchissement. L’efficacité est redoutable, qu’il s’agisse d’attaquer des pentes abruptes, de dévaler des descentes  » à pic « , de traverser des gués ou de progresser en dévers ! Il fait aussi quelques concessions à la modernité en s’équipant d’un assistant de démarrage en côte et d’un gestionnaire électronique de descente, qui agit automatiquement sur les freins. Pas de doute, le Jimny a le crapahutage dans les veines.

La bonne surprise, c’est que cette génération progresse aussi en agrément routier. Le moteur 1.5 l de 102 chevaux assure des prestations honorables, et l’insonorisation à bord est correcte aux allures légales. On ne reprochera finalement que la direction trop floue et la boîte à cinq rapports seulement (ou automatique 4 rapports !) pour que l’agrément soit complet. Et une consommation un brin élevée aussi, à 6,8l/100 km de moyenne, soit 154 g/km de CO2 qui pourraient être pénalisants dans certains cas. Disponible à partir de 17.999 ?.